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Dossier de la Rédaction

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Les robinets sont ouverts à Mayo-Darlé

La petite ville de 15.000 âmes environ est désormais alimentée grâce à une adduction construite par les pouvoirs publics.


Personne n’a voulu rater l’évènement. Commerçants, acheteurs, curieux, badauds ont tenu à témoigner de leurs propres yeux. Les fidèles musulmans qui venaient de terminer avec la prière de la mi-journée sont venus se mêler aux fêtards. En provenance de la source de captage nichée au pied du mont boumdo qui surplombe la ville, la délégation conduite par Youssoufa Oumarou, sous-préfet de Mayo-Darlé, représentant du gouverneur de la région de l’Adamaoua à la cérémonie de réception technique provisoire de l’ouvrage, boucle son petit voyage par la visite de la borne fontaine installée en plein cœur du marché de Mayo-Darlé. Outre la source de captage, la mission a visité deux réservoirs et les bornes fontaines. A Mayo-Darlé, l’espoir d’avoir de l’eau potable s’était mué en désespoir. Les populations n’y croyaient presque plus depuis que les turbines de la Scan Water avaient cessé de tourner dans les années 90. Cela fait presque trente ans qu’elles attendaient ça. On comprend donc  la liesse qui s’est emparée le mercredi 12 août dernier des habitants de cette ville du département du Mayo-Banyo, située entre les arrondissements de Banyo et de Bankim. L’eau potable coule désormais dans leur ville. Outre les quinze points de ravitaillement disséminés à l’intérieur du périmètre urbain, le maire Gbeungba Toulalé qui a porté ce projet de bout en bout, annonce que  85 familles sont déjà raccordées à la Source d’eau naturelle de Mayo-Darlé (Senamad), le service municipal qui gère cette adduction d’eau.

Le précieux liquide coule déjà dans les domiciles. Les services publics, comme la sous-préfecture, la mairie, entre autres, sont connectés au réseau de distribution bâti sur un linéaire de 16,5 km. « C’est comme si on assistait à un miracle. Voir l’eau couler des robinets à Mayo-Darlé, on n’arrive pas encore à y croire », s’est ému un commerçant. Fruit du Programme d’investissement prioritaire, cette adduction d’eau  est considérée dans la localité comme une « merveille », une «grande réalisation ». L’investissement qui a coûté 200 millions de F a une incidence directe sur le niveau de vie des 15.000 âmes environ qui peuplent cette bourgade, jadis bassin minier. Dans les années 60-70, l’exploitation de l’étain fut florissante dans ce village historique, frontalier du Nigeria. Les populations, par la voix de leur maire, expriment leurs remerciements au chef de l’Etat pour la réalisation de cet investissement social de qualité. Le sous-préfet a insisté sur une bonne maintenance de cet ouvrage construit en huit mois par une entreprise camerounaise. L’ingénieur du marché, la délégation régionale de  l’Eau et de l’Energie de l’Adamaoua, représentée à la cérémonie par Jean Claude  Eloundou, délégué régional, salue  «la qualité des travaux de ce projet pilote ». Il précise que « même en période d’étiage la ville sera alimentée ». Cette adduction d’eau est construite avec un système gravitaire. Elle a un fonctionnement autonome qui ne dépend pas de l’énergie électrique et du carburant. Elevée en altitude, la pression est assurée. « Mayo-Darlé aura de l’eau potable  en permanence de nuit comme de jour pendant une durée de 25 ans au moins », soutiennent les ingénieurs. Le bassin minier de l’Adamaoua n’aura plus soif.

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