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Dossier de la Rédaction

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Gare àun nouvel engorgement du Port de Douala

Malgré les mesures prises en vue de décongestionner le port de Douala, des centaines de conteneurs y sont encore en souffrance. Des conteneurs dédouanés mais non sortis, pour des raisons non encore élucidées. D’après des statistiques revues et puisées à bonne source, il y a exactement 213 containers en transit pour la République centrafricaine (RCA) et 325 destinés au Tchad qui restent bloqués alors que toutes les formalités douanières y relatives ont été bouclées. En ouvrant le 20 août dernier dans la capitale économique, au nom du ministre des Finances, la réunion de concertation entre les directeurs généraux des douanes du Cameroun, du Tchad et de la RCA, le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo, a relevé ce « paradoxe », en réalité, pour le déplorer. Les responsables chargés d’assurer la fluidité du trafic au port de Douala et même l’ensemble de la communauté portuaire ne devraient pas rester insensibles devant ce phénomène. Ils devraient considérer l’étonnement du gouverneur au moins comme une alerte. Car bien que ces containers en transit pour le Tchad et la RCA soient exclus de la procédure des ventes aux enchères publiques, ils encombrent. D’autant plus que l’espace n’est pas la chose la plus disponible au port de Douala, déjà limité au plan physique et infrastructurel. Le trafic actuel étant plus élevé que  les 10 000 000 de tonnes que ce port a été conçu pour accueillir, le port se trouve donc mécaniquement en sous-capacité. Ce qui devrait obliger à être plus rigoureux dans le mode d’organisation des activités et la gestion du peu d’espace disponible.

D’après une source bien informée à Douala International Terminal (DIT), contactée par le reporter de CT, il y a quelques mois seulement, « par jour en moyenne, on a 700 containers qui rentrent au port de Douala contre 350 à 400 qui en sortent. Et la capacité du terminal, qui est de 14 000 containers 20 pieds, est dépassée. Le surplus, ce sont des marchandises en long séjour qui doivent être transférées au port sec ». En outre, apprenait-on du même informateur, « par jour, 700 opérateurs reçoivent leur ticket de livraison qui leur permet de venir chercher leurs biens. Mais, seulement la moitié honore le rendez-vous ». C’est dire si la bataille doit être permanente contre ces comportements déviants qui avaient plongé en 2013, 2014 et une partie de l’année en cours le port de Douala dans une situation d’engorgement « intenable ». Au point où une opération de vente aux enchères des marchandises conteneurisées en long séjour (plus de 90 jours) avaient dû être lancée en avril 2015, obligeant les propriétaires qui étaient des particuliers, des administrations publiques et des organismes internationaux à venir les enlever sans se faire prier.                                                                                                                                                    Autant le dire, tous les intervenants de la place portuaire ont intérêt à éviter une nouvelle congestion qui leur serait dommageable. L’économie nationale serait la première à en pâtir, puisque l’essentiel de la desserte maritime du Cameroun (99,7%) passe par ce point d’entrée. Ensuite, ce port est une plate-forme logistique où transitent environ 2/3 des échanges des pays enclavés de l’hinterland (arrière-pays), notamment la RCA, le Tchad et dans une moindre mesure le Nord du Congo-Brazzaville. Pour toutes ces raisons, les résultats de l’étude qui doit être menée sur la compétitivité du port de Douala sont très attendus. Etant donné que les aspects organisationnels et de prospective seront pris en compte, en relation avec le démarrage des activités des autres ports en construction sur la façade atlantique du Golfe de Guinée.

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