Alors que l’ultimatum nord-coréen devant expirer samedi matin, des dirigeants des deux Corées devaient se rencontrer dans la même journée pour tenter de  désamorcer la crise entre les deux pays. L’objectif de cette rencontre étant

principalement d’apaiser les tensions apparues entre les deux pays au cours de ces derniers jours. Il s’agit d’une escalade de plus entre Pyongyang et Séoul, les deux Corées étant toujours théoriquement en état de guerre depuis le conflit de 1950-53, qui s’est terminé par une armistice conclue à Panmunjon, et non par un traité de paix. C’est que malgré une volonté de dialogue affiché au plus haut niveau, notamment par la Déclaration commune Nord-Sud signé le 15 juin 2000 par le président Kim Jong-il et son homologue sud-coréen Kim Dae-jung pour l’approfondissement du dialogue de paix entre les deux pays, sur le terrain la guerre psychologique ne faiblit véritablement pas. C’est dans ce climat de méfiance permanente que Séoul a remis en service de haut-parleurs qui diffusent des messages de propagande à plein volume en direction des populations nord-coréennes. Ce qui bien évidemment a provoqué l’ire du leader nord-coréen Kim Jong-Un qui a menacé son rival d’en face d’une « guerre totale » s’il  ne cessait pas sur- le-champs ses opérations de propagande et a mis ses troupes en alerte tout en donnant un ultimatum qui expirait samedi à 9 heures (heure de Yaoundé).

Devant une situation aussi grave, il faut vivement souhaiter que le dialogue en cours aboutisse et que la guerre soit évitée entre ce peuple divisé qui véritablement peine à panser ses blessures. Surtout qu’il convient de se féliciter que le rapprochement entre les deux Corées demeure au centre de bonnes résolutions entre les dirigeants des deux pays frères. Déjà, dans cette dynamique, le nouveau dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un avait il y a seulement quelques mois, évoqué la nécessité de pourparlers « au plus haut niveau ». Ce geste majeur faisait suite à la main tendue de Séoul qui entendait également développer cette reprise des échanges de haut niveau. De leur côté, les chancelleries des deux Corées poursuivent leurs négociations en parallèle autour de la question des familles séparées par la guerre de Corée qui avait permis des discussions de haut niveau en février dernier. Toutes ces bonnes dispositions seront-elles suivies d’effets ? Peut-on espérer un jour l’avènement d’une décrispation forte entre ces deux  pays-frères qui ouvrira la voie pour aller à pas comptés vers la réunification tant souhaitée par ce peuple meurtri par la division. La porte de l’espoir ne se ferme jamais.