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Dossier de la Rédaction

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Liban : blocage suicidaire

Le conflit syrien se répercute sur la vie politique libanaise. Depuis le 25 mai 2014, date de la fin du mandat de l’ancien président de la République, Michel Sleiman, le Liban n’a pas pu élire un nouveau chef d’Etat. Malgré la poursuite du dialogue, depuis plus d’ un an, entre les principales composantes chrétiennes de la scène politique nationale. A savoir, le Courant patriotique libre qui soutient  la candidature de son fondateur, Michel Aoun, à la présidence de la République et  les Forces libanaises,  favorables  à  celle de leur leader, Samir Geagea  à la magistrature suprême .

D’ordinaire, ce sont les puissances régionales qui tirent les conséquences de l’instabilité chronique du Liban. Cette fois-ci, le pays le plus fragile de la région du Proche-Orient, subit les conséquences de la guerre en Syrie, l’un des grands pays de la région. Tant que la guerre persistera chez le puissant  voisin, il sera difficile pour le Liban de sortir de ce blocage institutionnel qui le prive actuellement d’un soutien  financier de l’ordre de 500.000 milliards de dollars.  Afin de mieux apprécier l’importance de la crise syrienne dans la vie politique libanaise, il suffit de relever qu’après le retrait des troupes syriennes du Liban en 2005, la légitimité du président  Emile Lahoud, allié du régime de Bachar el-Assad , avait été  mise en cause par le Mouvement du 14 mars. La fin du mandat  de ce président n’avait cependant  pas  ouvert  la  voie à un consensus. Au point où la majorité de l’époque proposa la prorogation du mandat d’Emile Lahoud de trois ans comme ce fut le cas pour son prédécesseur Elias Hraoui . Les Etats-Unis s’opposèrent à la prorogation de ce mandat. La  France s’interposa et finit par jouer le rôle de médiateur. L’élection de Michel  Sleiman à la présidence de la République  est intervenue le 25 mai 2008 après plusieurs mois de discussions. Mais aussi et surtout à la suite d’un consensus interne entre les partis politiques chrétiens des deux bords et l’inévitable consensus régional.  Il a, en outre, fallu que l’investiture de Michel Sleiman soit approuvée par l’Arabie saoudite et que l’Iran ne s’y oppose pas.

 Ces deux pays  s’imposent de nouveau comme les puissances régionales incontournables de la région. L’Iran soutient le Mouvement du 8 mars proche de Michel Aoun tandis que l’Arabie Saoudite est solidaire du Mouvement du 14 mars lié Samir Geagea. Bien que le Proche-Orient soit dans la tourmente, un compromis demeure possible pour lever le blocage institutionnel libanais. Il  passe notamment par  un  accord régional en Syrie.

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