Midjiyawa Bakari présidait mardi dernier la réunion de restitution des travaux de la première rencontre semestrielle des gouverneurs.

Par le passé, les pouvoirs publics ont toujours combattu la vente des médicaments de la rue en général, et particulièrement le Tramadol, substance indiquée pour être utilisée comme stupéfiant. Ce médicament a de revers incalculables. Selon le gouverneur Midjiyawa Bakari, du fait de ses effets dopants, le Tramadol est très prisé, entre autres par les réseaux terroristes qui peuvent conditionner les jeunes, obtenir leur soumission, leur consentement, leur engagement comme soldats ou kamikazes.  Cette mise en garde a été faite le mardi 18 août 2015 dans la salle de conférences des services du gouverneur. C’était en présence de tous les six préfets de l’Extrême-Nord, des trois sous-préfets de la ville de Maroua, des parlementaires et élus locaux, des responsables des forces de maintien de l’ordre. « Au vu de tous ces dérivés et des effets indésirables du Tramadol susceptibles de rendre ses consommateurs dangereux pour leur entourage, je vous instruis la régulation stricte de la vente des produits pharmaceutiques », a martelé Midjiyawa Bakari.

Au nombre de sujets sur lesquels le gouverneur est revenu dans cette rencontre, on peut retenir la sécurisation des établissements scolaires et des édifices publics, les préparatifs de la rentrée scolaire 2015/2016, la mise en œuvre du plan d’urgence dans la région de l’Extrême-Nord, la sauvegarde des aires protégées et la lutte contre la désertification. Il est question de mettre en marche toutes les batteries afin que l’Extrême-Nord redevienne une destination prisée. Et pour qu’il en soit ainsi, le gouverneur a invité tous ses collaborateurs à jeter toutes leurs forces dans ce qu’il a appelé « la seule et vraie bataille qui mérite d’être livrée, c’est-à-dire, celle contre la pauvreté et pour le développement».