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Dossier de la Rédaction

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Guinée-Bissau : un mauvais présage

L’impasse politique perdure en Guinée-Bissau. Le parlement a voté, avant-hier, une résolution demandant le départ du nouveau Premier ministre, Baciro Dja, désigné par le président de la République, José Mario Vaz, le 20 août dernier.

Le durcissement de la position du parlement montre que la médiation initiée par les présidents sénégalais, Macky Sall, et guinéen, Alpha Condé,  afin de  réconcilier les principaux protagonistes de la nouvelle crise politique bissau-guinéenne  n’a pas encore porté ses fruits. Ni celle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) sous la direction de l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo. Il est  évident  qu’entre l’ancien Premier ministre, Domingos Simoes Pereira qui a été limogé et le président de la République, la collaboration était devenue difficile. José  Mario  Vaz a tiré les leçons de cette  crise de confiance. Il reste cependant qu’au sein du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap vert (PAIGC) auquel appartiennent le chef de l’Etat et l’ancien Premier ministre, la destitution de  Domingos Simoes Pereira  a été perçue comme un acte qui ne respecte pas la volonté du parti.  Non seulement, le PAIGC insiste pour que le président Mario Vaz revienne sur la décision de nommer le nouveau premier ministre mais aussi et surtout, il maintient l’ancien Premier ministre  comme son unique candidat à ce poste. Il est vrai que le PAIGC, parti majoritaire,  est en mesure de désigner ses candidats  aux hautes fonctions de la République. Mais cette  désignation ne peut se faire qu’avec l’accord du président de la République qui détient le pouvoir de nomination aux hautes fonctions en vertu des pouvoirs  que lui confère la Constitution.

Le conflit qui oppose le chef de l’Etat au PAIGC, dont il est issu et qui l’a porté au pouvoir, est un mauvais présage dans ce pays coutumier  des coups d’Etat militaires.  Mais aussi une conséquence des luttes internes  qui déchirent  le parti historique depuis le putsch  militaire d’avril 2012 et  la chute  du  leader  de ce parti, l’ancien président de la République, Carlos Gomes Junior.  José Mario Vaz, qui n’est pas le leader du PAIGC, a intérêt à se réconcilier avec le parti dont il est issu  ainsi que les autres formations politiques  pour mettre fin à cette crise politique stérile.

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