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Dossier de la Rédaction

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Cruel mais logique

Les quarts de finale du championnat d’Afrique de basketball masculin 2015 se disputent depuis hier (jeudi) sans le Cameroun. Cette fois-ci, les Lions n’ont pas atteint le Top 8,  comme en 2007 et 2013. La faute à une ambitieuse équipe d’Algérie qui a répondu présent là où personne ne vendait cher sa peau. Le match tant attendu aura été de bout en bout le choc des contrastes, rythmé par un  chassé-croisé démentiel. Désormais considéré comme un probable outsider, l’équipe du Cameroun qui avait tant impressionné face au Mali et au Gabon a livré à cette occasion sa plus mauvaise prestation  du tournoi. A contrario, les Algériens qui n’avaient pas fait de poids face au Cap-Vert et à la Côte d’Ivoire ont donné tout ce qu’ils avaient dans les tripes pour s’imposer. « C’est la victoire du cœur. Les joueurs en voulaient terriblement après deux défaites consécutives lors du premier tour », a reconnu le sélectionneur algérien, Ali Filali. Il n’a pas tort car sur le terrain,  qui les voyaient battus d'up d't à la C, sa prestation lors de cette rencontre aura été l' la supériorité présumée du Cameroun s’est réduite comme une peau de chagrin au fil des minutes pour déboucher sur un nivellement des valeurs entre les deux formations. La rencontre était équilibrée de bout en bout, comme l’attestent l’égalité parfaite au cours des trois premiers quart-temps : (19-19), (15-15), (21-21) et surtout le score final très étriqué (73-71). C’est dire que le dénouement final s’est joué  sur le fil du rasoir sans rien enlever toutefois au mérite du vainqueur dont la victoire jette une lumière crue sur les graves lacunes de la sélection camerounaise.   

Dans l’ensemble, la prestation mitigée des Lions du basketball aura produit des nombreux déchets qui en s’accumulant ont fini par faire chavirer la barque. Après un début de rencontre tonitruant, les Camerounais ont  renoué avec leurs vieux démons. Sur le plan technique, cela peut se résumer par trois mots : fébrilité, précipitation et maladresse. Le jeu souvent stéréotypé et décousu, manquait de fluidité dans la transmission de la balle. Visiblement en panne de créativité, les joueurs n’ont pas su apporter la variation de rythme et l’explosivité nécessaires pour larguer un adversaire qui a pris confiance au fil de la rencontre grâce à une adresse exceptionnelle aux tirs. L’absence de marquage de proximité a laissé aux pivots adverses la possibilité de se positionner sur les intérieurs pour provoquer une défense souvent en retard et créer des fautes vite punies par des nombreux lancers francs. Par ailleurs, l’absence de pénétration à l’intérieur des pivots a rendu très rares les paniers à 2 points. Plus présents au rebond, les nôtres n’ont pas su exploiter l’avantage. Bien au contraire, les multiples pertes de balles et fautes techniques étaient autant de cadeaux offerts aux Algériens. Supérieurs dans la possession de la balle, ces derniers ont usé et abusé de la provocation, quitte à induire l’arbitre à l’erreur pour obtenir plus de pénalités et accroître leur capital en points. Leur tâche aura été facilitée par un schéma tactique connu d’avance qui consistait à refuser l’agressivité, la progression balle à terre pour privilégier les tirs à trois points très peu réussis par ailleurs. Or, peut-on s’imposer dans une compétition de haut niveau en reconduisant d’une rencontre à l’autre les mêmes combinaisons éculées, les mêmes erreurs de casting, la même gestion parfois approximative du banc de touche ? Le sélectionneur national,  qui a encore beaucoup de choses à prouver, doit absolument revoir sa copie.  

Le miracle n’a donc pas eu lieu et les Lions sont renvoyés à leurs études. L’élimination des Lions est une cruelle désillusion. Toutefois, cette énième défaite est salutaire dans la mesure où elle peut permettre de remettre à plat certaines certitudes sur la gestion administrative, l’encadrement technique, la préparation aux grandes compétitions, la solidarité du bloc-équipe. L’actuelle sélection n’a pas totalement démérité. Quelques anciens rassurent et des jeunes pouces ont fait leur apparition  (Kadji, Adala Moto, Tchoubaye…), laissant entrevoir une bonne marge de progression. A condition de bénéficier d’un accompagnement à la hauteur de leur potentiel. Pour se projeter vers l’avenir et rebâtir une sélection plus compétitive et conquérante.

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