Il s’est éteint à New York dans la nuit du 24 au 25 août dernier à la suite d’un malaise.
Sur les réseaux sociaux, ses connaissances affichent leur consternation. Léopold Henri Meboé Otélé, conseiller diplomatique à la mission permanente du Cameroun aux Nations Unies à New York n’est plus. Il a été arraché à la vie de manière brusque, « dans la nuit du 24 au 25 août dernier », croient savoir des proches. Il aurait succombé dans sa chambre d’hôtel, « à un malaise ». Selon Antoine Marie Ngono, un ancien collègue de la Crtv Poste national, « il était en plein déménagement, c’est pourquoi il était dans une chambre d’hôtel. Il revenait d’un séjour au Cameroun. D’après ce qu’on m’a rapporté, il est allé acheter à manger pour ses enfants qui étaient là, et à son retour, il s’est effondré. »
C’est à la télévision nationale que le journaliste de formation devenu diplomate éclot sur la scène nationale. Mais c’est à la radio qu’il fait ses débuts. « Il est vrai qu’il n’a pas mis longtemps avec nous à la radio, mais c’est là qu’il a commencé au milieu des années 80. Ensuite il est parti à la télévision », se souvient Antoine Marie Ngono. Jean Pierre Efouba Onana de la Crtv (Télévision) garde de lui le souvenir d’un travailleur. « Je l’ai rencontré à l’Ecole supérieure internationale de journalisme de Yaoundé (Esijy). J’étais de la promotion 80-83, et lui de la promotion suivante 81-84. Nous avons été les pionniers de la télévision, que nous avons mis sur les rails en 1985 », dit-il. La Coupe d’Afrique des nations de football organisée en 1986 par l’Egypte permet à Léopold Henri Meboé Otélé d’étaler son talent de journaliste sportif. Il est aussi une fine plume de la littérature, la preuve avec « Signatures », la toute première émission littéraire de la télévision camerounaise, dont il assure la présentation.
Après la Crtv, Léopold Henri Meboé Otélé a rejoint en 1990 le ministère de l’Urbanisme. Il présentera ensuite le concours de l’Institut des Relations internationales du Cameroun (Iric), où il entre pour étudier la diplomatie. Puis il est affecté à la Direction générale à la Recherche extérieure (Dgre). Il y restera pendant près de 20 ans, avant d’être affecté comme diplomate à la Mission permanente du Cameroun à l’Onu où il s’occupe des questions de maintien de la paix. Il y reste jusqu’à son décès. Ses proches gardent de lui l’image d’un homme passionné. « Il était alerte, plein d’idées, de vivacité, de savoir-faire et de bonne humeur », pour Jean-Pierre Efouba Onana. « Il était très éclectique, discret. Il a été très marqué par son passage au séminaire. Comme un prêtre, il ne parlait pas fort, mais il était pour le mot juste et recherchait la perfection en permanence », déclare Antoine Marie Ngono.
