Reconnus  responsables des attentats meurtriers de N’Djamena en juin dernier, ils ont été fusillés samedi dernier.

Condamnés à mort vendredi dernier au terme d’un procès qui a démarré deux jours plus tôt, dix membres de la secte terroriste Boko Haram ont été exécutés samedi dernier, selon une source judiciaire. Leur exécution a été menée par un peloton de la gendarmerie dans un endroit tenu secret. Quelques minutes avant leur exécution, les condamnés ont eu droit au rite musulman et ont adressé leur profession de foi aux autorités tchadiennes qui ont pris en charge les frais inhérents à leur linceul et à leur inhumation. Cet acte est présenté par le gouvernement tchadien comme : «un avertissement aux extrémistes qui trouveront, quoi-qu'ils fassent, les autorités sur leur chemin», a lancé Ahmat Mahamat Bachir, ministre tchadien de la Sécurité publique. Au nombre des terroristes exécutés, figure un certain Mahamat Mustapha, alias Bana Fanaye, un Nigérian présenté par N’Djamena comme étant le «cerveau» du double attentat du 15 juin dernier.

Dans son verdict, la justice tchadienne a indiqué que les armes saisies seront mises à la disposition de l’État, alors que les substances psychotropes seront détruites. Ces dix personnes ont été interpellées au lendemain du double attentat-suicide perpétré en juin contre le commissariat central et l'école de police de N’Djamena. Selon un bilan officiel, cette double attaque avait fait 38 morts, dont trois kamikazes, et 101 blessés.