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Dossier de la Rédaction

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Désengorgement du port de Douala: les contrôles désormais avant l’importation

port doualaLa mesure prise par le Premier ministre devra également résoudre des problèmes liés à la disponibilité du matériel de contrôle.

Le Cameroun importe plus de marchandises qu’il n’en exporte. Ce sont pour la plupart des produits alimentaires (poisson, eaux minérales, lait, mayonnaise, biscuits, jus de fruits, confitures…), du matériel de construction (fers à béton, tôles…), des cosmétiques et produits d’hygiène (dentifrices, savons, shampoings, parfums…). Malheureusement, une bonne partie de ces produits ne respecte pas les normes de qualité en vigueur au Cameroun. C’est le cas de certains matériaux de construction comme des fers à béton à la longueur et au diamètre non-réglementaires, pour ne prendre que cet exemple. C’est dans ce contexte que le Premier ministre a récemment signé un décret portant sur les modalités de mise en œuvre du  Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises importées en République du Cameroun (Pecae). Ledit programme permettra de vérifier la conformité des marchandises sur le lieu de leur importation, c’est-à-dire, avant leur arrivée sur le territoire camerounais.

La mesure a ses avantages. D’abord, « cela évite de courir le risque que des produits à résultats négatifs au test de conformité se retrouvent sur le territoire », explique le directeur de la certification de l’Agence des normes et de la qualité (Anor), Dr Jean Blaise Mani. Ensuite, elle permettra une réduction des délais de séjour des marchandises au port de Douala, vu que l’évaluation de celles-ci nécessite un certain temps. Enfin, le directeur de la certification reconnaît que l’Anor n’est pas assez outillée en matière d’équipements de contrôle, en laboratoires notamment. « Il existe, à l’extérieur du pays, des laboratoires dont nous ne disposons pas ici et qui sont susceptibles de faire des analyses poussées », indique le responsable. Ceci explique le fait qu’il n’est pas toujours évident pour l’Anor de rechercher dans les produits certaines substances toxiques et d’en déterminer leurs quantités. C’est le cas des aflatoxines qui présentent un risque élevé de cancer et qui peuvent se retrouver dans de nombreux produits alimentaires comme les dattes, le café, le lait, le fromage… Ainsi, l’évaluation de la conformité des marchandises importées s’effectuera sur les territoires d’embarquement par les organismes agréés par le ministre en charge de l’évaluation de la conformité, sur proposition du directeur général de l’Anor.

Autre décision importante issue du texte du Premier ministre : les frais d’évaluation de la conformité avant importation sont à la charge de l’exportateur. « Cela libère l’opérateur camerounais en charge de le faire », déclare Dr Jean Blaise Mani. De manière générale, le nouveau programme a pour objectif de protéger la santé et la sécurité des consommateurs, l’environnement et améliorer l’offre de service de l’infrastructure qualité au Cameroun. Il s’applique aux marchandises dont les normes sont rendues d’application obligatoire au Cameroun.

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