La question a été abordée au cours des journées d’information et d’orientation de l’Isse vendredi à Yaoundé.
Elles s’appellent norme ISO, certification CIA, PMP, CFE ou encore CISA. Sous ces abréviations se niche un potentiel succès en entreprise ou dans le monde professionnel. Ce sont des certifications internationales. En fait, la certification est un processus d'évaluation de la conformité qui aboutit à l'assurance écrite qu'un produit, une organisation ou une personne répond à certaines exigences. En ce qui concerne les entreprises ou même les industries, l’opération de certification permettrait, selon la Bourse de sous-traitance et de partenariat du Cameroun (BSTP-CMR), de décrocher des contrats et de gagner des points de compétitivité. Ceci lorsqu’on sait que 20 à 30 % du chiffre d’affaires des entreprises camerounaises est perdue faute de crédit-qualité. D’où la nécessité, pour certains responsables d’organismes de certification agréés de recourir à la certification. Certifier présume de l’intérêt marqué par l’entreprise pour la qualité de ses produits et donc, attire les partenaires. Tout comme cela témoigne de la capacité à observer les exigences de l’Etat, des grandes entreprises ou de tout acteur économique qui passerait une commande ou demanderait un service. Ce qui est capital dans des secteurs de plus en plus concurrentiels où PME et PMI se déploient (BTP, électricité, agro-alimentaire…).
Certification professionnelle
Le processus de certification ne s’applique pas qu’aux entreprises. Des particuliers, notamment des professionnels peuvent y avoir recours pour témoigner de l’effectivité de leurs compétences. Vendredi dernier, le procédé était au cœur d’une conférence organisée par l’Institut supérieur des sciences de l’entreprise (Isse) sur le thème : « la place de la certification internationale dans l’insertion socio-professionnelle sur le marché de l’emploi national et international ». De l’avis du directeur de l’institut, Dr Alfred Song, l’avantage est que le praticien est perçu comme « une valeur sûre » par l’entreprise ou l’organisation qui l’emploie. « Il est au fait des meilleures pratiques qui ont cours dans la profession. Il a été reconnu que la personne certifiée a accès à un revenu beaucoup plus élevé qu’une autre sans certification et qui aurait suivi le même cursus académique », ajoute le directeur. L’institut a ainsi sensibilisé les 431 visiteurs qui se sont rendus à ses journées d’information et de sensibilisation clôturées vendredi dernier par la conférence. Parmi eux, 330 ont souscrit à une certification internationale. Le processus de certification accordé par l’institut s’étend sur une période de trois mois environ.
