Un manuel de procédures simplifiées, élaboré par la Caisse autonome d’amortissement qui tient depuis jeudi à Yaoundé un séminaire de vulgarisation dudit document.
A en croire le ministre des Finances (Minfi), la dette du Cameroun est soutenable et tout à fait maîtrisée. Sauf que « le montant des soldes engagées et non décaissées est très important », regrette Alamine Ousmane Mey, précisant que « cette sous-consommation des crédits pourrait hypothéquer l’émergence du Cameroun, envisagée en 2035 ». En effet, il s’avère que la capacité du pays à gérer des fonds alloués à la réalisation des projets de développement est insuffisante. Toutes choses qui traduisent notamment par des délais anormalement longs pour le démarrage effectif des activités des projets d’une part, et la faiblesse du taux des décaissements, d’autre part. Pour faire face à tous ces dysfonctionnements, la Caisse autonome d’amortissement (CAA) a entrepris une étude ayant pour objectif d’identifier les principaux obstacles à une meilleure capacité d’absorption de l’aide extérieure destinée au financement des projets. Une initiative soutenue par la Banque mondiale, à travers un don de 482 000 USD (284 millions de F), qui a permis de produire un manuel des procédures simplifiées et un système d’information comptable et financier pour la gestion des projets.
Jeudi à Yaoundé, la CAA a tenu un séminaire de sensibilisation et de vulgarisation des deux instruments sus-cités. Une rencontre présidée par le Minfi, en présence d’un parterre de membres du gouvernement et de bailleurs de fonds, dont la directrice des opérations de la Banque mondiale au Cameroun. Elisabeth Huybens assure que « la CAA est dorénavant mieux outillée et la mise en vigueur des projets et programmes souvent retardée en raison de l’absence de ces outils sera plus rapide ». Pour sa part, Dieudonné Evou Mekou salue l’engagement de la Banque mondiale dans ce processus d’adoption de bonnes pratiques en matière de gestion de la dette du Cameroun.
La rencontre de Yaoundé s’adressait ainsi à tous les acteurs du domaine de la gestion des projets au sein de l’Etat, dont les ministères sectoriels, les bailleurs de fonds et les chefs de coordination des unités de gestion des projets. Ils devront, au sortir du séminaire, s’approprier les nouveaux outils de gestion et maîtriser les procédures, afin d’exécuter sereinement et plus rapidement les diligences relatives au décaissement.
