Le boxeur est champion des Jeux africains des -75 kg, a offert sa deuxième médaille d’or au Cameroun.
C’est un talent « vierge », non encore exploré par de véritables entraîneurs. Mais, Wilfried Dieudonné Seyi est déjà médaillé d’or de boxe chez les -75 kg pour sa première participation aux Jeux africains à Brazzaville. Fils de boxeur, (Rim à Seyi, plusieurs fois champion du Cameroun et champion d’Afrique professionnel), le jeune homme de 18 ans a donc de qui tenir. Jeune homme « impeccable » à l’assurance déconcertante, un zeste poli avec ses airs de gamin juste sorti de l’enfance, le boxeur de Copacabana à Yaoundé, a foi en son talent. Dans le milieu, c’est la personne à qui l’on ne répètera pas un geste. « On dirait qu’il a compris la boxe depuis la naissance. Il n’est qu’à 30% de son talent puisqu’il n’a pas encore subi un véritable entraînement », confie à CT, Bertrand Magloire Mendouga, président de la Fédération camerounaise de boxe. Du coup, l’on a du mal à situer sa période d’initiation à la discipline tant il « respire la boxe ». Pour l’un de ses aînés, regarder Wilfried Seyi boxer c’est comme « prendre le train à grande vitesse de ses émotions durant le combat ».
En demi-finale, il s’est rapidement débarrassé d’un Congolais, favori du combat. La finale, plus difficile face à son adversaire venu de République démocratique du Congo (Carlos Umuala Glory), sera remportée aux points par le Camerounais. Son sourire à la fois tendre, juvénile, enjoué ne laisse pas transparaître la « bête » qui sommeille en ce jeune homme. Champion des Dixiades 2014 dans sa catégorie, il a été médaillé de bronze en début d’année, avec les Fap lors d’un tournoi militaire. S’il est en pleine ascension, Wilfried Seyi sait travailler dur, des heures et des heures.