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Criminalité transfrontalière en Afrique centrale: les polices mûrissent leurs stratégies

conference-police-afrique-centraleLes experts de la sous-région sont réunis à cet effet en prélude à la 16e rencontre de leurs chefs prévue jeudi.

« Procéder à l’évaluation des phénomènes criminels préoccupants en Afrique centrale en vue de proposer des solutions techniques et opérationnelles aux chefs de police du CCPAC. Il leur revient également d’examiner les problèmes juridiques et pratiques relatifs à la collaboration policière en Afrique centrale ». Ainsi, Martin Mbarga Nguele a tenu à définir la feuille de route des experts, membres des sous-comités techniques du Comité des chefs de police d’Afrique centrale (CCPAC) réunis depuis hier à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé, sous le haut patronage du président de la République. Pour ces travaux qui concernent les experts des questions policières dans le domaine de la police judiciaire, de la police des frontières, de la lutte contre le trafic de drogue et de la coopération policière internationale, le délégué général à la Sûreté nationale, qui prendra dès demain les rênes du CCPAC, a tenu à rappeler aux participants, venus de huit pays, qu’ils devront, par ailleurs, veiller à la mise en œuvre de l’accord de coopération en matière de police criminelle entre les Etats de la sous-région et faire des propositions relatives à l’harmonisation des législations concernant les types de criminalité en Afrique centrale.

Ce, dans un environnement sous-régional où des phénomènes comme des bandes armées, des bandits de grand chemin, des passeurs de drogue, des trafiquants d’organes humains et de médicaments, des prises d’otages et depuis quelques années les attaques perpétrées par la secte terroriste Boko Haram sont en hausse. Face à ces phénomènes, il faut des policiers plus aguerris. D’où l’invite à faire des propositions de programmes d’enseignement harmonisés dans les écoles de police de la sous-région, la planification et la supervision des opérations de police conjointes ou simultanées, comme n’a pas manqué de le souligner le délégué général à la Sûreté nationale du Cameroun.

Avant  Martin Mbarga Nguele, c’est le secrétaire permanent du Comité des chefs de police d’Afrique centrale qui est monté au créneau. « Face au défi du terrorisme et aux enjeux de la criminalité en émergence en Afrique centrale, il faut impérativement bâtir des stratégies appropriées à intégrer dans un plan régional de sécurité ». Serge Ngoma a souligné qu’il s’agit d’une exigence pour les responsables de polices d’Afrique centrale face à des malfaiteurs « sans vergogne et particulièrement mobiles ». Raison de plus pour faire des assises de la capitale camerounaise, un lieu de capitalisation des expériences de coopération policière régionale et internationale déjà acquises dans le but d’approfondir la réflexion et trouver des solutions idoines aux problèmes qui se posent sur le plan sécuritaire dans l’espace sous-régional. De manière à mettre à la disposition des chefs de police de la sous-région, qui se retrouvent dès demain, des recommandations susceptibles de renforcer les capacités opérationnelles des cadres et agents, tant des services de police que des autres services chargés de l’application de la loi des pays de l’Afrique centrale.conference-police-afrique-centrale

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