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Dossier de la Rédaction

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Côte d’Ivoire : gare aux vieux démons

Deux morts. Deux morts de trop. C’est le macabre bilan des violences qui ont secoué la Côte d’ivoire il y a quelques jours sur fond de batailles politiques. La violence s'est emparée de certaines localités du pays jeudi et vendredi derniers à l'appel de jeunes réunis au sein de la Coalition nationale des jeunes pour le changement (CNJC), qui dénonce  la validation par le Conseil constitutionnel de la candidature du Président sortant, Alassane Ouattara à l'élection présidentielle du 25 octobre prochain. Cet incident est venu rappeler les tristes souvenirs de la crise post-électorale de 2010-2011. A l’époque  déjà, c’est l’intolérance de certains et le non-respect des règles du jeu politique qui avaient plongé la Côte d’Ivoire dans une période de troubles dont il se remet  à peine.

Et voilà que certains, alors même qu’on s’achemine bon an mal an vers une nouvelle élection présidentielle, font ressurgir des thèses nauséabondes faisant référence aux origines du président Alassane Ouattara. On se souvient pourtant que ce débat avait été à l’origine de nombreux remous dans le pays à la fin des années 1990 et le début des années 2000. Au-delà de la sphère politique, c’est l’ensemble de la Côte d’Ivoire qui a été subitement irradié par les effluves de l’ethnicisme, du régionalisme et même de la xénophobie. Les frères d’hier étaient ainsi subitement devenus des étrangers envahissants. Les événements de Gagnoa, Bonoua et même de certains quartiers d’Abidjan de ces derniers jours sont du même acabit.

Si l’on ne peut pas encore parler d’embrasement politique, il est encore temps que les esprits qui se sont échauffés s’apaisent. A l’évidence, certains politiciens ivoiriens ont  décidé de jouer avec le feu. Ils soufflent sur les braises et oublient l’essentiel : convaincre le peuple. En attendant, le président sortant est le favori d’un scrutin crucial pour la stabilisation de la Côte d'Ivoire après la crise postélectorale qui a suivi sa victoire en 2010 sur son prédécesseur Laurent Gbagbo. Dans cette optique, le Conseil constitutionnel a établi il y a quelques jours, la liste définitive des dix candidats à la présidentielle. Cette liste consacre une opposition morcelée qui n’hésite pas à user de moyens perfides pour exister. En 2010-2011 plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de certains de se plier aux règles du jeu démocratique. A méditer…

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