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Le général Gilbert Diendéré à la tête d'un coup d'Etat au Burkina Faso

general-diedereLe chef d’état-major de Blaise Compaoré a pris les commandes alors que le président du parlement de transition, Chérif Moumina Sy, dit assurer l’intérim du président séquestré.

Le Burkina Faso est coupé du reste du monde depuis hier. Les éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), conduits par le général Gilbert Diendéré, qui détiennent depuis mercredi dernier le président de transition, Michel Kafando, le Premier ministre, Isaac Yacouba Zida, et certains ministres, ont décidé de la fermeture des frontières jusqu’à nouvel ordre. Les putschistes ont également placé le pays sous couvre-feu entre 19h et 6h. Toute la journée d’hier, les éléments du RSP patrouillaient dans les rues de Ouagadougou pour disperser le moindre rassemblement. Des témoins disent avoir entendu des coups de fusil.

Dans une interview accordée à RFI hier, Gilbert Diendéré, placé à la tête du Conseil national de la démocratie (CND), le nouveau pouvoir, est revenu sur les raisons de son acte. Cet ancien chef d’état-major de Blaise Compaoré dénonce «l’acharnement contre le RSP, l’instrumentalisation de la question pour créer une crise permanente au sein des forces de défense et de sécurité. Il y avait également le mépris au sein de la hiérarchie militaire, les questions politiques notamment l’adoption de la loi électorale qui est une loi d’exclusion». Il a néanmoins promis de ne pas s’éterniser aux affaires. «Dès que les conditions sont réunies, nous sommes prêts à le remettre», a-t-il annoncé.

A la question de savoir s’il a eu des contacts avec son ancien mentor aujourd’hui en exil en Côte d’Ivoire, il nie tout en bloc. «Pas du tout! Je n’ai pas eu des contacts avec lui, ni avant, ni après. Il ne m’a pas appelé, je ne l’ai pas appelé non plus», a-t-il avoué. Mais, se montre indécis quant à la date des prochaines élections. «Je ne peux pas donner une date. Ce sera au cours de la discussion que nous aurons», a-t-il ajouté. Avant d’annoncer la libération prochaine des responsables détenus. Le général Diendéré a ajouté qu’il n’entend pas s’intéresser aux procédures judiciaires engagées contre Blaise Compaoré. «Nous ne pensons pas nous ingérer dans ces procédures judiciaires», a-t-il indiqué. Dans une déclaration à la télévision nationale, le lieutenant-colonel Mamadou Bamba a annoncé la dissolution des organes de Transition. Avant d’annoncer une large concertation qui aboutira à la formation d’un gouvernement. Les secrétaires généraux des ministères ont été instruits de gérer les affaires courantes.

Parallèlement, le chef du Conseil national de transition, le parlement intérimaire, Chérif Moumina Sy, a rejeté ce coup d'État mené, selon lui, par un «petit groupe» de militaires. Il a déclaré qu’il assumait la présidence de transition en l'absence de Michel Kafando, retenu par des membres du RSP. Au moment où nous mettions sous presse, des sources indiquaient un ralliement progressif de certains hauts-gradés de l’armée aux autorités de Transition. Dans son ensemble, la Communauté internationale a condamné ce coup d’Etat.



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