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Dossier de la Rédaction

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Burkina Faso : questions en suspens

Face à la détermination de la rue, à la pression des forces armées loyalistes et à la médiation dynamique de la CEDEAO menée notamment par les présidents Macky Sall  du Sénégal et Boni Yayi du Bénin, les hommes du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP) ont jeté l’éponge et regagné leurs casernes six jours après avoir ébranlé l’ordre constitutionnel. Les organes de transition avec à la tête de l’exécutif Michel Kafando comme président et Isaac  Yacouba Zida qui retrouve son poste de Premier ministre. Mais il est incontestable que le Burkina Faso a, pendant une semaine, traversé l’une des plus graves crises de son histoire. Car la perspective de voir ce coup d’Etat se transformer en bain de sang n’était pas exclure. Il a vraiment fallu de peu.

Pourtant, même si  l’équipe de transition originelle a été remise en selle, de nombreuses questions restent en suspens. Et sans  des réponses appropriées en temps réel,  il faut vraiment craindre pour l’avenir de la démocratie dans le pays même après la fin de la transition. Sans être exhaustif, on peut se demander aujourd’hui qui participera aux prochaines élections. Va-t-on ipso facto réhabiliter les candidats de l’ancien parti au pouvoir le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) déclarés hier hors course ? Quid de l’avenir du RSP ? « Au stade où nous en sommes, il est pratiquement inimaginable qu’on puisse conserver le RSP en l’état » dixit le Premier ministre Isaac Zida dans ses premières déclarations à la presse après sa libération. Car si le putsch a tourné au fiasco et que même son principal auteur Gilbert Diendéré a fini par « regretter », il a tout de même révélé la capacité de « nuisance » du RSP sur le processus démocratique et son influence sur le destin du pays. Vers une amnistie des putschistes comme l’ont proposé Macky Sall et Boni Yayi ? Une telle mesure passerait difficilement aux de l’opinion et de la société civile. Quid du sort personnel de l’homme par qui le mal est arrivé, Gilbert Diendéré, bras droit du président déchu Blaise Compaoré, l’homme des basses manœuvres et qui est supposé en savoir long sur l’assassinat de Thomas Sankara ? Il faut vraiment crever plusieurs abcès dans le marigot socio politique burkinabè avant la tenue dans l’apaisement et la concorde des scrutins censés mettre fin à la transition.   

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