Lundi encore, trois manifestants ont été tués, après un weekend mouvementé.

Trois manifestants ont été tués lundi dans la capitale centrafricaine, Bangui à la suite de nouvelles manifestations. «C’est en voulant disperser la foule qui se dirigeait vers le palais présidentiel que les forces étrangères (Sangaris et Minusca) ont ouvert le feu », rapporte le site d’information Jeune Afrique, qui ajoute que : «sept personnes ont également été blessées par des tirs». Une information démentie un peu plus tard par la mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca. Dans un message publié sur son compte Twitter, la mission onusienne a assuré « ne pas avoir ouvert le feu sur la population ». Selon Rfi, jusqu’à hier, le bilan de ces violences survenues samedi dernier fait état d’au moins 35 morts. Des manifestants ont érigés des barricades sur les principaux axes routiers. Des pillages ont été signalés dans divers quartiers et des tirs ont retenti à plusieurs reprises. Selon journal français, Le Monde, « la gendarmerie, le ministère de la défense et la radio d’Etat ont été attaqués cette nuit-là par des individus armés ».

Après un week-end de violences meurtrières accompagnées de pillages, les forces française Sangaris et de l’ONU (Minusca), se sont positionnées dans différents coins de Bangui. Face à cette situation, le Premier ministre Mahamat Kamoun a décidé de rétablir le couvre-feu dans la capitale. Dimanche dernier, le Premier ministre, avait appelé « la jeunesse à lever toutes les barricades afin de permettre à la population de circuler et de vaquer librement à ses occupations». Dans un communiqué, le gouvernement de Transition a condamné ces « violences inutiles qui interviennent à un moment où la Centrafrique en général et la ville de Bangui en particulier aspirent à la paix et à la sécurité ». La présidente de Transition, Catherine Samba Panza, se trouve actuellement à New York pour l’assemblée générale des Nations unies.