Les Etats-Unis d’Amérique acceptent de coopérer avec la Russie et l’Iran pour relancer le processus de paix en Syrie. Le président américain, Barack Obama, en a pris l’engagement du haut de la tribune de la 70e assemblée générale de l’Organisation des Nations unies(ONU). Même si les Etats-Unis demeurent hostiles au président syrien, Bachar el Assad, et donc opposés à la Russie sur son sort, il y a lieu de remarquer qu’ils acceptent de coordonner leurs efforts dans le cadre d’un groupe international de contact sur la Syrie proposé par la Russie regroupant outre les Etats-Unis, l’Iran, la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Egypte et la Russie.
Il s’agit certainement d’un nouveau pas dans la recherche des voies visant à dénouer la crise qui déchire la Syrie. Surtout que malgré les moyens déployés pour le contrecarrer, l’Etat islamique continue de commettre de nombreuses exactions dans ce pays. Si ce groupe terroriste persiste dans sa logique de guerre et confirme chaque jour sa vocation d’ennemi commun des Etats, les approches visant à le combattre divergeaient, jusqu’alors, tandis que l’objectif recherché par les gouvernements demeure le même à savoir : mettre l’Etat islamique hors d’état de nuire aussi bien en Syrie et en Irak que dans les autres territoires où ce groupe a pu étendre son influence néfaste.
La coalition internationale, conduite par les Etats-Unis d’Amérique, a mené, depuis quelques mois, une guerre énergique contre ces jihadistes avec notamment l’appui du porte-avion Charles de Gaulle. L’Etat islamique n’a pas cependant capitulé. Il n’est même pas acquis que l’intervention des troupes coalisées au sol, parfois envisagée par certains stratèges, mettrait ce groupe en déroute. De même, l’armée syrienne essaye de faire face au groupe terroriste. Là aussi, les résultats sont mitigés puisque l’Etat islamique occupe au moins la moitié du territoire syrien. De son côté, l’opposition syrienne regroupée sous la bannière du Conseil national syrien(CNS) et de l’Armée syrienne libre (ASL) livre également bataille contre l’Etat islamique, sans succès. Les combattants kurdes sont aussi engagés dans la lutte contre le groupe terroriste, sans succès non plus. La mise sur pied du groupe international de contact sur la Syrie va certainement harmoniser les efforts des Etats qui en font partie et relancer le processus de paix qui semblait s’enliser ces derniers mois.