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Dossier de la Rédaction

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Oumou Sangaré, la Camerounaise

La diva malienne s’est produite à Yaoundé mercredi, quelques jours après ses deux prestations à Douala.

Non mais, cette voix ! Voilée mais puissante. Sortie tout droit du désert du Mali, entre Sahel et Sahara. Portée par le vent de Bamako jusqu’aux berges du Wouri à Douala, le week-end dernier, les 26 et 27, jusque sur les cimes des collines de Yaoundé le 30 septembre 2015. A la faveur de la Tabaski. Plus que le mouton du sacrifice, la communauté malienne a décidé de partager l’un des plus précieux trésors de son pays avec le peuple camerounais, musulman ou non : Oumou Sangaré. Qui considère notre triangle national comme une terre d’adoption.

Trois dates donc. Parmi lesquelles l’on a choisi l’entre-deux, le 27. Direction l’Institut français de Douala. Pour un dimanche à Bamako. Beau sens du partage, la première partie est assurée par un chanteur local, dont les lettres du nom sont les mêmes que celles d’un haut commis de l’Etat, avec le prénom en anagramme. Des rythmes sahéliens qui ne réussissent pas vraiment à nous captiver. Du déjà entendu, un peu trop plat à notre goût, même si le public semble assez apprécier. Et d’ennui, notre cœur s’est presque arrêté de battre. Il sera sauvé d’une mort mélodique certaine. Grâce à des cordes vocales amples, justes ; atteignant des sommets. Personne ne peut rester indifférent. Le public applaudit déjà à s’en rougir les paumes

Et Oumou Sangaré va chanter. Majestueuse dans sa robe bazin, son chignon afro, ses scintillants bijoux, ses talons hauts, elle est la matérialisation de ce qu’on imaginerait de la Grande Royale de Cheikh Hamidou Kane, s’il fallait lui donner un visage. Représentation de la grandeur du Mali, empire Mandingue, Tombouctou, Ali Farka Touré, Cheikh Tidiane Seck, Nahawa Doumbia, Salif Keita, pour ne citer que cette histoire, la lauréate d’un grammy awards en 2011 évoque les défis dans son pays et le monde entier, comme l’amélioration de la condition des femmes, la paix, la nécessité d’éliminer la haine, etc. Des lyrics en Bambara, tout cela dans un savoureux mélange de sonorités émises par la batterie, la basse, le djembé, le kamalen’goni (une variante de la Kora) et autres instruments du terroir. Et comment oublier la guitare électrique de Guimba Kouyate, lui qu’on avait déjà vu sur la scène de l’Ifc pour accompagner le musicien camerounais Blick Bassy ! 

Et le style de celle qu’on surnommait à ses débuts « la gazelle peule », c’est celle d’un être qui a les pieds et le cœur sur sa terre, et la tête enrichie des influences d’ailleurs. « Wayeina », «Djigui», «Wele Wele Wintou», «diaraby nene», «mi yetima» entre autres, parlent à tous les amoureux de musique. Vous voulez du blues, du funk, vous trouverez tout ça dans les morceaux d’Oumou Sangaré, mêlés aux rythmes traditionnels du Wassoulou de ses ancêtres.

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