Du matériel informatique destiné à accélérer la dématérialisation des procédures remis par le Mintp mardi à Douala.

70 ordinateurs, 50 imprimantes, 50 scanners, 6 serveurs, un robot de sauvegarde, 10 licences d’utilisation de logiciels et un important stock d’accessoires. Lot à quoi il faut ajouter un système d’information qui sera bientôt installé. Coût total, 1,5 milliard de francs. Le ministre des Travaux publics, Patrice Amba Salla, détaillait ainsi mercredi, dans l’enceinte du Port autonome de Douala, des équipements rétrocédés au Guichet unique. Essentiellement du matériel informatique donc, dont l’acquisition permettra d’accélérer la dématérialisation des procédures du commerce extérieur.

Précision du Mintp, cette opération de rétrocession entrait dans le cadre du projet de Facilitation des transports et du transit en zone Cemac. Impliquant le Cameroun, la Rca et le Tchad, ce projet, conduit avec l’appui de la Banque mondiale, vise un accroissement des échanges commerciaux à travers un meilleur trafic routier du Cameroun en direction des deux autres pays. Ce qui suppose, entre autres choses, une meilleure compétitivité de la place portuaire de Douala.

Il a également été précisé qu’une partie du matériel ainsi acquis ira à d’autres administrations concernées par les opérations du commerce extérieur et le processus de dématérialisation y afférent (Mincommerce, Minader, Minepia, Minsanté, etc.). Le directeur général du Guichet unique, Isidore Bihiya, relève que ces équipements augmenteront les capacités de l’entité, mais vont aussi augmenter les échanges de données entre acteurs du secteur, ce qui se traduira par des gains de temps – cette précieuse denrée dans le domaine des affaires.

D’autres orateurs s’étant exprimés lors de la cérémonie de mardi dernier sont allés dans le même sens. Pour le directeur général des Douanes, Pca du Guichet unique, Minette Libom li Likeng, la dématérialisation est d’autant plus souhaitable qu’elle implique plus de vitesse, plus de traçabilité, moins de coûts, et la sécurisation des transactions. « Aller plus vite, en toute sécurité, donc être de plus en plus compétitifs »… Le représentant de la Banque mondiale, Marc Navelet, estime que le nouveau matériel facilitera les échanges commerciaux entre pays de la sous-région.

Pour en revenir au projet de Facilitation des transports et du transit en zone Cemac, il vise également l’amélioration de la traficabilité du réseau routier camerounais, ainsi que la compétitivité de la place portuaire de Douala. Côté camerounais, le projet a été dimensionné en deux volets : un volet infrastructurel et un autre de facilitation des échanges.