Ils étaient dans une chambre où se trouvait un réchaud de cuisine quand le drame s’est produit lundi.

Sur les lieux du drame, un incendie qui a tué trois enfants et ravagé une dizaine de domiciles lundi en mi-journée au Camp Yabassi, pas grand-chose à récupérer ce mardi matin. Selon les premières informations obtenues par CT au sujet de ce sinistre, les trois corps des bambins, âgés respectivement de 6, 4 et 3 ans, ont été acheminés pour inhumation dans leur village, dans la région du Nord-Ouest.

Le tableau restait saisissant mercredi. Par curiosité ou alors pour compatir, les gens vont viennent sur les lieux. Certains veulent s’informer sur l’origine des flammes. Tandis que d’autres, des jeunes pour la plupart, s’attellent à ramasser les bouts de ferraille qui peuvent encore l’être. C’est toute une concession qui a été touchée. Les rescapés de cette espèce de cité s’occupent tant bien que mal, comme pour oublier les cruelles images de la veille, mais tout de même, l’amertume est perceptible. Surtout quand ils se rappellent comment les choses se sont passées.

Lundi aux environs de midi, alors que la mère des trois enfants était allée acheter du gaz domestique, ces petits se sont retrouvés pris au piège d’un incendie qui a éclaté dans le voisinage, alors que l’habitant du lieu était absent.

Aïssatou, une voisine, explique : « Nous avons vu les flammes au niveau de la porte de la maison en face de la mienne et progressivement, elles se sont propagées dans le domicile où dormaient les trois enfants. Ce sont les pompiers qui ont sauvé ma maison ». D’après d’autres informations recueillies sur le terrain, les enfants dormaient parce que leur mère leur avait exigé de se coucher, en raison de la chaleur ambiante. Les soldats du feu seront informés à 13h 37 et à peine quelques minutes plus tard, ils seront sur les lieux, pour affronter des flammes en furie. Malgré le difficile accès – on passe par un couloir pour atteindre les maisons concernées –, ils essayent tant bien que mal de limiter les dégâts. Vers 16h, ces pompiers circonscrivent enfin le feu.

Les domiciles touchés avaient été construits en matériaux provisoires, dans un environnement où habitations et poteaux électriques s’entremêlent, avec des fils de courant disposés pratiquement en toile d’araignée. De nombreuses familles ont passé la nuit à la belle étoile en attendant de se reloger.