L’ancien ministre d’Etat français a sollicité le soutien des députés africains mardi dernier.

Jean-Louis Borloo appelle sans détours à la mise en place d’urgence d’un « plan Marshall » sur dix ans pour illuminer 80 % du continent africain. Après avoir fait le tour de plusieurs pays où il a rencontré 52 chefs d’Etat africains, l’ancien ministre d’Etat en charge de l’Environnement en France est venu, mardi 6 octobre 2015, solliciter le soutien des représentants des peuples africains, membres du Parlement panafricain (PAP). Le président de la chambre, le camerounais Roger Nkodo Dang, lui a donné l’opportunité de mieux expliquer son projet et ses enjeux.

« Je suis venu vous demander de mettre les pays développés devant leurs responsabilités durant le prochain sommet de Paris sur le climat. Prenez la parole, abordez un seul sujet, ne le lâchez pas. On veut du concret pour le premier janvier prochain. Un projet unique additionnel à l’aide au développement. Une agence pour financer l’électrification de l’Afrique et gérée par les Africains », martèle Jean-Louis Borloo. Une proposition qui a suscité un vif débat et des questions de plus d’une trentaine de parlementaires sur l’intérêt du promoteur de cette idée.

Et comme pour témoigner de la complexité des négociations internationales à l’instar de celles qui s’annoncent dans quelques semaines à Paris, Roger Nkodo Dang a rappelé qu’« à chaque fois que l’Afrique est allée à une discussion avec plusieurs projets face aux pays développés, les échanges ont rarement abouti à son avantage ». Le président du PAP a envoyé le projet de déclaration de soutien à l’initiative de Jean-Louis Borloo en examen au sein de la  commission de Transport du PAP. La déclaration devra être débattue et adoptée en plénière durant cette session.