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Dossier de la Rédaction

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L’économie mondiale dans un cycle de ralentissement

assemblee-annuelle-fmi-2015A  l’ouverture des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Lima au Pérou, les experts préviennent que l’économie mondiale s’essouffle. Et tous les  pays doivent s’ajuster.

C’est sous très haute sécurité que les Assemblées d’automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale se sont ouvertes le 5 octobre dernier à Lima, capitale du Pérou, en Amérique du sud.

21000 policiers encadrent en effet les centaines de délégués, économistes, ministres, banquiers, diplomates, parlementaires, journalistes, activistes de la société civile, altermondialistes, groupes de jeunes, qui se sont donné rendez vous ici. Ici, c’est Lima, belle cite contemporaine, adossée a l’Océan pacifique, élégante et colorée, qui ne renie rien de ses traditions. Au contraire, celles ci sont partout présentes. Dans l’architecture, dans les modes vestimentaires, dans l’art urbain et plus encore dans la gastronomie.

Plusieurs centaines d’hommes et de femmes de medias du monde entier sont présents comme de coutume a cette seconde grand messe de l’année des jumelles de Bretton Woods. Parmi eux, une quarantaine de journalistes invités dans le cadre du Journalism Fellowship Program, un programme du FMI qui vise à initier un groupe de professionnels choisis, sur les missions du Fonds, son mode de fonctionnement et sa philosophie. En ce mois d’octobre à Lima, le Journalism Fellowship Program rassemble 39 professionnels de 35 pays.

Depuis leur arrivée en terre péruvienne, ces confrères ont pu participer à des conférences sur la politique de prêt et d’assistance du FMI, sur son programme de surveillance et celui du renforcement des capacités dans les pays membres. Mais les journalistes ont surtout assisté à la cérémonie de présentation de l’économie mondiale le 6 octobre dernier, sous les auspices de Maurice Obstfeld, économiste en chef du FMI. D’ou il ressort un ralentissement net de l’économie mondiale qui contraint le FMI à réviser à la baisse de deux points, ses prévisions de croissance du mois de juillet. En fin d’année 2015, la croissance mondiale est donc estimée à 3,1% au lieu de 3,4%, avec une projection de 3,6% en 2016. Les experts du Fonds expliquent que la baisse des cours des matières premiers et en particulier du pétrole, le ralentissement plus marqué que prévu de l’économie chinoise, et les réactions épidermiques des marchés à ces facteurs expliquent cet état de fait.

A la vérité, si la reprise économique se confirme aux Etats-Unis et en zone euro, le Japon suscite encore bien des interrogations. Quant aux pays émergents et en développement qui représentent pourtant la moitié de la croissance mondiale, ils ralentissent, avec une croissance moyenne de 4,6% en 2015 et une projection de 4% en 2016. Ils subissent en effet de plein fouet les conséquences de la baisse des matières premières, couplée à la baisse de la demande chinoise.

Le conseil du moniteur des finances publiques du FMI, Vitor Gaspar à ce groupe de pays est simple: il faut sans tarder, ajuster les dépenses publiques à la baisse des recettes, en essayant de préserver les dépenses sociales. Ceux qui n’ont pas une marge de manœuvre suffisante se tourneront vers les marchés financiers. Mais l’endettement public, a-t-il prévenu, est toujours un danger, après un certain seuil. Quant à l’économiste en chef, il a recommandé des réformes structurelles ciblées et un renforcement des politiques. Tout en prévenant que la résilience ne sera pas atteinte sans une bonne collaboration réglementaire au niveau régional.

En somme, si l’économie mondiale n’est pas en crise, des inquiétudes réelles ont fait jour. Et de fait, nous sommes là au cœur même de la raison d’être de ce gigantesque brainstorming à l’échelle planétaire. Pour ses deux co-hôtes, qui sont Christine Lagarde, directeur général du FMI et Jim Yong Kim, président du groupe de la Banque mondiale, il s’agit d’exposer la situation de l’économie mondiale, avec ses menaces et ses perspectives, mais aussi les grandes questions d’actualité planétaire, telles que la pauvreté et les inégalités, la faim, les endémies, le risque terroriste, l’environnement, la dette, le commerce mondial.

Tous ces débats et conférences sont animés par les experts du FMI, les économistes, les responsables de banques centrales, les ministres des Finances, mais aussi les professeurs d’institutions de référence telles que Harvard et Columbia University, London school of Economics, British Academy, Ford foundation, etc. La réunion de Lima accueille en particulier Sean Penn, acteur américain et humanitaire ; Tony Elumelu, milliardaire nigerian ; Jose Carlos Ugaz, président de Transparency International et Joseph Stigliz, ancien président de la Banque mondiale et auteur du tonitruant « La Mondialisation, ça ne marche pas: un autre monde est possible ».

Le grand mérite de ces Assemblées, c’est leur ouverture récente aux citoyens ordinaires du monde, poètes, écrivains, chanteurs, et même à des personnalités dont les thèses et les combats sont aux antipodes de ceux défendus par ces deux portes étendards de la finance mondiale. Cette nouvelle mixité des Assemblées est un signal encourageant, car elle a introduit le dialogue et le débat dans une enceinte ou l’on se bornait à professer. Même si une telle ouverture ne garantit pas à elle seule la prise en compte des opinions contraires.

La preuve que le Fonds et la Banque mondiale, malgré leur volonté d’ouverture, ne détiennent pas toutes les clés dans ce domaine, c’est que Congres américain n’a toujours pas ratifié à ce jour, la réforme des quotas et du droit de vote décidé en 2010 pour donner a certains pays émergents, un droit de vote plus compatible avec leur poids économique.assemblee-annuelle-fmi-2015

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