Une concertation de haut niveau qui s’est ouverte jeudi à Yaoundé, rappelle leur rôle des auditions internes dans l’amélioration des résultats.
C’est une réunion internationale qui s’est ouverte jeudi au palais des Congrès de Yaoundé sur un thème qui, d’emblée paraît austère. « Amélioration de la gouvernance et du fonctionnement des organes d’audit interne au sein des établissements publics, des entreprises publiques et des collectivités territoriales décentralisées ». Pourtant, il place un corps de métier au cœur de l’efficacité de la gestion administrative: les auditeurs internes. Dans les institutions publiques, leur présence déstabilise plus qu’elle ne rassure. C’est que, des préjugés font d’eux, « des chercheurs de poux sur des têtes…plus ou moins nues ». Du coup s’installe la méfiance plutôt que la collaboration entre les directeurs généraux, les présidents des conseils d’administration et ces auditeurs internes. Et pourtant, ces contrôleurs financiers, ces inspecteurs-vérificateurs ou inspecteurs d’Etat sont des vecteurs d’atteinte des objectifs de bonne gouvernance. Pour repréciser leur rôle dans la gouvernance financière, le ministre chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, Rose Mba Acha Fomundam a prôné une meilleure organisation pour l’atteinte des objectifs à l’ouverture hier à Yaoundé d’une concertation de haut niveau sur le sujet.
L’enjeu : faire comprendre aux directeurs généraux, aux président du conseil d’administration, aux délégués du gouvernement auprès des Communautés urbaines et aux maires ceci : Pas de gouvernance forte sans contrôle fort. L’auditeur interne est celui qui aide le gestionnaire à implémenter les recommandations élaborées en vue de l’atteinte des résultats. Ils ne doivent pas, dans leurs administrations se considérer comme des chiens de garde, a martelé Alamine Ousmane Mey, dans son allocution. Une manière pour le ministre des Finances de rappeler que le rôle de l’auditeur interne ne se limite pas à veiller à l’application des instructions de gestion, mais il doit aussi anticiper sur les problèmes et guider le gestionnaire à éviter les risques. De l’avis de Martin Yankoua, inspecteur général au ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, l’auditeur interne est un élément fondamental pour la bonne gouvernance.
Mais l’auditeur interne doit être un professionnel compétent, travaille selon les règles de l’art. Un atelier a été consacré à sa qualification. Emile Christian Bekolo, expert-comptable expliquera ce jour la nécessité pour l’Etat de dégager les moyens à la formation de ces techniciens. De même, les gestionnaires de l’Etat doivent régulièrement se recycler pour mieux appréhender le rôle des auditeurs internes et se laisser guider par ces derniers.
Ce sont deux jours de travaux pleins, avec des thèmes assez captivants : « La culture du contrôle et des responsabilités : rôle des directeurs généraux et des conseils d’administration », « Code éthique et déontologique dans la gouvernance des entreprises du secteur public », « La nécessaire collaboration entre l’organe d’audit interne et les dirigeants des entités publiques », etc. Les participants viennent de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Rose Mbah Acha Fomundam, ministre délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, a souhaité que les échanges aboutissent à une meilleure organisation de la gestion en vue d’atteindre les objectifs.
