L’écrivaine engagée Svetlana Alexievitch a été récompensée pour sa passion du réel jeudi.
Selon les critiques, c’était elle la grande favorite du prix Nobel de Littérature 2015. Et c’est sans surprise que la Biélorusse Svetlana Alexievitch s’est vu décerner le prix Nobel de Littérature jeudi par l’Académie suédoise. Ce, devant d’autres favoris comme le Kenyan Ngugi Wa Thiongo, les Américains Joyce Carol Oates et Philip Roth. Cette écrivaine engagée et passionnée du réel, est née en Ukraine en 1948. Ses livres (six au total), dont « La guerre n’a pas un visage de femme » publié en 1985, « Les Cercueils de Zinc » (1989), « La Supplication », « Tchernobyl, chronique du monde après l’Apocalypse » et son dernier ouvrage en date, « La Fin de l’homme rouge » paru en 2013, dénoncent la guerre, la violence, le mensonge dont fut tissée l’histoire de l’ancien empire soviétique.
D’après les critiques littéraires du quotidien français le Monde, « son œuvre fort cohérente chemine à la lisière du documentaire. Ses différents livres sont écrits dans un souci de vérité et non de fiction. Seul le récit lui paraît être véritablement à la hauteur de ce qui arrive ». En inscrivant son nom au prestigieux palmarès du prix Nobel de Littérature 2015, Svetlana Alexievitch, est la 14e femme à recevoir cette distinction depuis 1901. Elle succède ainsi au Français Patrick Modiano, lauréat en 2014. Egalement première femme de langue russe à recevoir cette récompense, Svetlana Alexievitch a fait des études de journalisme et vit à Minsk en Biélorussie.