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Dossier de la Rédaction

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Les défis de l’accès aux soins des Maladies oculaires

Le plan national de santé oculaire présenté au ministre André Mama Fouda à l’occasion de la Journée mondiale de la vue célébrée jeudi dernier à Yaoundé.


C’est avec une canne blanche que Charly Batock, mal-voyant parvient, à se déplacer depuis plusieurs années. Cet homme handicapé visuel, âgé de 29 ans aujourd’hui, a été victime de la cataracte à l’âge de quatre ans. Une maladie visuelle qui se caractérise par une perte de transparence du cristallin et se manifeste par une tache blanche au centre du point « noir de l’œil ». Une pathologie dépistée et qui a conduit son médecin à lui prescrire des lunettes qu’il a portées pendant dix ans. Au cours d’un contrôle de routine réalisé par un autre spécialiste, l’on a découvert que cette paire de lunettes était inadaptée à son mal et finalement, il a perdu la vue. Le mal-voyant a mis fin à ses études à l’université de Yaoundé I faute de moyens financiers. « Mon vœu le plus cher est de reprendre mes études pour être autonome », confie notre interlocuteur. Dans un autre registre, Isabelle Essomba est devenue borgne à la suite d’un glaucome, une maladie associée à la tension anormalement élevée de l’œil et entraînant la destruction du nerf optique et une cécité irréversible. « J’ai perdu mon œil parce que mes enfants ne disposaient pas d’assez d’argent pour me procurer les collyres tous les mois », regrette la septuagénaire.

C’est pour remédier à de telles situations que le Comité national de lutte contre la cécité a présenté un plan national de santé oculaire 2014-2019 et un autre sur le développement des ressources humaines dans le domaine jeudi dernier à Yaoundé. Pour le Pr. Lucienne Bella Assumpta, secrétaire permanent du Comité national de lutte contre la cécité, celui-ci a pour objectif de faciliter l’accès en qualité et en quantité aux soins de santé oculaires à tous les Camerounais, avec équité là où ils se trouvent. Selon elle, le premier travail va consister en  la collecte des données à travers des enquêtes dans les communautés aux fins de disposer des chiffres exacts sur les pathologies et leur fréquence. Ensuite intégrer les maladies oculaires dans le système de santé existant parce qu’il n’est pas facile de trouver un ophtalmologiste. « Ils ne sont pas nombreux. Nous disposons d’à peu près 74 sur tout le territoire et ce n’est pas assez. On va apprendre aux infirmiers généralistes à soigner les problèmes oculaires de base », assure-t-elle. Ceci doit se faire à travers un travail de coordination, l’Etat et ses partenaires, pour conjuguer les efforts autour de ce plan. Pour relever ce défi, le Minsanté, André Mama Fouda, qu’assistait le ministre des Affaires sociales, Irène Nguene, a annoncé que dès l’année prochaine, Yaoundé va disposer d’un grand centre ophtalmologique.

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