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Dossier de la Rédaction

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La débitrice acculée

Alors que les avocates des deux parties (deux dames) se renvoyaient sans façon la balle, le procureur de la République a littéralement bondi de son siège pour poser une question à la prévenue : « Madame, vous lui devez de l’argent ? », a-t-elle demandé en montrant du doigt la plaignante. Réponse de la mise en cause : « J’ai commencé à payer… » Elle tente alors une explication qui a le don d’énerver davantage la représentante du parquet du tribunal de première instance de Douala-Bonanjo qui jugeait mardi en citation directe cette plainte pour abus de confiance…

De fait, les paiements concernés sont irréels ou tout au moins non prouvés. D’une dette de 750.000 F au départ, la prévenue dit avoir payé 625.000 F en espèces, chèques et en nature ! « Même pas un franc n’est revenu dans la poche de ma cliente. Les chèques n’avaient pas de provision », rétorque l’avocate poursuivante. Pourtant, en face, on énumère les dates de différents remboursements de 150.000 F ou 200.000 F. Et le procureur de s’emporter : « Où sont les papiers ? Vous voulez nous faire croire qu’au moment du prêt vous avez signé des papiers et quand il a fallu rembourser vous n’en avez rien fait ? Vous faites semblant d’être bête… ».

Des deux côtés du prétoire, chacun clame sa bonne foi, y compris le conseil de la prévenue qui jure avoir elle-même fait procéder à un des versements à restituer à la plaignante, aux bons soins de sa consœur. Rien de tout cela n’est vrai, répond-elle et la discussion se poursuit dans les couloirs en attendant la reprise des débats le 8 décembre prochain.

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