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Dossier de la Rédaction

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Jouer collectif !

« Il sera tout aussi nécessaire de veiller, au sein des ministères, à une meilleure organisation. Je pense à cet égard à une meilleure implication des ministres délégués et des secrétaires d’Etat ».

Ce fut l’une des recommandations fortes du président Paul Biya, lors de la session du 15 octobre 2015 du Conseil des ministres. A titre de rappel, le chef de l’Etat rencontrait, à l’occasion, pour la première fois, l’équipe ministérielle du 2 octobre 2015.

Les ministres, qui sont de la crème de l’élite républicaine, destinataires de cette directive, même à demi-mot, auraient compris le sens et le bien-fondé du propos présidentiel. Mais le chef de l’Etat s’est voulu explicite, à souhait, en demandant aux chefs des départements ministériels d’associer étroitement leurs proches collaborateurs dans l’accomplissement de leurs missions.

Il serait par conséquent outrecuidant, sinon téméraire, voire chimérique de notre part, de revenir sur ce discours présidentiel, si ce n’est qu’en industriel de l’opinion, ainsi que le révérend père Engelbet Mveng, de regretté mémoire, appelait les journalistes.

Pour le commun des citoyens, cela pourrait à priori paraître évident qu’un ministre et ses collaborateurs, membres du gouvernement au même titre que lui, travaillent en équipe. En équipe soudée, s’entend. Mais la réalité, au quotidien, est plus complexe. Un proverbe africain ne dit-il pas, qu’il n’y a qu’un seul caïman mâle dans un marigot. Et un machiavélique dicton ne dit-il pas que « le pouvoir ne se partage pas » ? Traduction : dans un ministère, il y a un chef, un seul. Et il y a les autres. Les partisans de cette perception des choses, lorsqu’ils sont aux affaires, ont souvent une tendance primesautière à concentrer, entre leurs seules mains, prérogatives et dossiers. Ceux-là éprouvent, de ce fait, du mal à déléguer des responsabilités importantes à leurs collaborateurs, fussent-ils membres du gouvernement comme eux. Pour eux, en effet, un ministre délégué reste un ministre délégué, un secrétaire d’Etat est un secrétaire d’Etat. Le ministre étant le ministre, c’est-à-dire, le patron, seul maître à bord.

Une telle perception de la fonction ministérielle est tout à fait contre productive. Elle ne sied pas à la culture du résultat. Et de l’équipe gouvernementale actuelle, les populations, comme le rappelle opportunément le chef de l’Etat, attendent des résultats. Ceux-ci devant se traduire en termes de progression du taux de croissance, c’est-à-dire de la création des richesses, et d’amélioration du bien-être des citoyens.

En réalité, il faudrait beaucoup plus appréhender la fonction ministérielle sous l’angle étymologique du mot. Le mot ministre vient du latin minister. Ce qui signifie serviteur. Ou personne chargée de remplir une fonction pour le compte d’autrui. En l’occurrence, le président de la République, élu de la nation et seul détenteur du pouvoir exécutif, de part la légitimité issue des urnes.

Ainsi, pour emprunter au langage du football, bien compris des Camerounais, le gouvernement est une équipe. Les ministres, ministres délégués et secrétaires d’Etat sont des joueurs. Tout n’est pas d’avoir de bons joueurs. Pour gagner, une équiper doit être cohérente et jouer collectif. Les ministres qui s’éloignent de cet esprit d’équipe sont, au sein de leur département, comme des joueurs qui, dans un stade, refusent de faire des passes ou, pis encore, marquent volontairement des buts dans leur camp.



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