Feutcheu FC-Panthère et Botafogo-UMS de Loum au programme ce week-end.

C’est du fifty-fifty. Deux novices et deux habitués du carré d’as de la coupe du Cameroun de football. Les affiches des demi-finales, ce week-end, (matchs-aller), mettent en opposition de chaque côté, des rodés (Panthère et UMS) et des outsiders (Feutcheu et Botafogo). En plus, ce sont deux duels entre les représentants de deux ligues : Littoral et Ouest, d’après le tirage au sort effectué mardi dernier à la Fécafoot. D’abord la rencontre entre Feutcheu FC, 4^e de Ligue 2,  et Panthère du Ndé, 6^e de Ligue 1. Dans ce duel, le public se réjouira d’une opposition entre David et Goliath. Si Panthère compte deux titres (1988 et 2009), le club peut se targuer d’avoir disputé la finale l’an dernier. L’amertume de ce match perdu contre Coton Sport de Garoua est toujours là, en travers de la gorge. « On veut se qualifier pour la finale et pas seulement. Nous sommes là pour gagner », tonne-t-on dans les rangs de Panthère. A Feutcheu, l’on veut continuer de faire frémir. D’autant plus que l’on affrontera le « frère ennemi ». Feutcheu est, en effet, né du départ de son promoteur, Joseph Feutcheu, de la Panthère du Ndé. Tombeur de Bamboutos de Mbouda quart de finale aller, le club de Bandjoun était la surprise. En Ligue 2 depuis 2013, l’équipe a soufflé le chaud et le froid, manquant souvent la montée en élite de peu. Pour se donner de l’air et témoigner de son potentiel, l’équipe emmenée par Bernard Fotso, qui disputera la première demi-finale de son histoire, veut aller jusqu’au bout. « Nous avons des joueurs prêts. Nous savons trouver les solutions à domicile. Et nous ne comptons pas faire autrement que de battre la Panthère dans une rencontre que certains annoncent favorable pour elle », explique à CT un joueur du club.

Intraitables, les hommes de Laurent Djam, coach de Botafogo, veulent aussi savourer cette première demi-finale de coupe dans cet autre duel régional. « Nous n’avons aucune pression. UMS (12^e Ligue 1) est un adversaire que nous respectons et c’est tout », confie à CT, Robert Kuate, au nom de Botafogo de Douala (4^e de Ligue 1). Pas question donc de décevoir, quoi qu’on joue avec un habitué. L’Union des mouvements sportifs (UMS) de Loum est à sa troisième demi-finale consécutive. Un record pour le club qui pense avoir acquis une certaine maturité. « La majorité des joueurs est dans le club depuis le championnat régional », assure le secrétaire général, Joseph Tchungno. Si UMS est passé maître dans le renouvellement du banc de touche avec une moyenne de trois départs par saison,  Olivier Nankam et son adjoint peuvent s’estimer heureux d’être toujours en poste depuis la cinquième journée. Que valent ces équipes ? C’est ce que l’on saura lors de cette première sortie ce week-end.