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Dossier de la Rédaction

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Des contenants petits formats d'Huile végétale sur le marché

Pour soulager les petites bourses, les producteurs locaux ont mis en circulation des petits sachets.


Après le gros de ses achats, Marthe Nyetom, ménagère, ne dispose plus que de 600 F. De quoi payer son taxi, mais pas assez pour la bouteille d’huile végétale dont elle a besoin. Alors qu’elle pense se rabattre sur le « vrac », constitué de résidus de raffinerie, surprise ! Dans la boutique juste derrière, elle aperçoit des sachets sur lesquels est inscrit le nom d’une marque d’huile végétale raffinée. « 300 F le sachet d’huile», lui lance le vendeur. Une belle opportunité qu’elle n’a pas hésité à saisir.

En effet, dans un contexte marqué par la cherté de la vie,  les ménages peinent à acheter des bouteilles d’huile végétale vendues à environ 1200 F. Pour pallier ce manque, elles optent généralement pour l’achat du « vrac » vendu en détail. La quantité varie en fonction de la bourse de chacune. « Les clients passent des commandes allant de 100 F à 350 F. Je les sers généralement dans les emballages plastiques. Par jour,  je peux faire des recettes allant de 4000 à 10 000 F, tant la demande est forte », se réjouit Albert Kana, commerçant au marché Mvog-Mbi.

Pour satisfaire les petites bourses, une raffinerie locale a mis sur le marché depuis quelques temps, des huiles en sachets appelés «mini Mayor», de  250 ml vendue à 300 F. On peut se les procurer aussi bien dans les marchés que dans les grandes surfaces. « Depuis son placement sur le marché, ce produit est très bien accueilli par les consommateurs », explique Jacquis Kemleu Tchabgou, secrétaire général de l’Association des raffineurs et oléagineux du Cameroun (Asroc). Une forme de vente pourtant décriée par la Ligue des consommateurs du Cameroun (Lcc). « L'utilisation des sachets en plastique est interdite de commercialisation par les autorités compétentes, compte tenu de sa toxicité et sa nuisibilité sur l'environnement. C'est pourquoi nous n'avons pas souscrit à l'utilisation des conditionnements en sachets, par des industriels pour la vente d’huile, mais l’utilisation de très petites bouteilles d'un quart de litre, par exemple », a affirmé Delor Magellan Kamseu Kamgaing, président de la Lcc.

Mais d’après Jacquis Kemleu Tchabgou, le plastique utilisé par les industries sont conformes à la norme, soit 62 microns prescrite en la matière. Sur le sachet, on peut d’ailleurs lire «100 % » biodégradable. Mais pour l’heure, les mini Mayor ne sont pas très répandus sur les marchés. Les commerçants procèdent encore au test. « J’ai acheté un carton de 60 sachets à 16 500F. Par jour, je peux vendre environ cinq sachets à raison de 350 F l’unité. La plupart des clients se renseignent juste sur le prix », indique Basile Fotsing. Il ne manque plus qu’à vulgariser ce nouveau conditionnement pour détourner les consommateurs de l’usage du « vrac » et des emballages non-biodégradables.

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