Un communiqué de l’Organisation des Nations unies (ONU) tire la sonnette d’alarme.
L’Organisation des Nations unies (ONU) vient d’attirer l’attention sur les risques de catastrophe d’ordre alimentaire qui pourrait survenir au Soudan du Sud. Dans un récent communiqué conjointement publié par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondiale (PAM) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO), ses organisations spécialisées, 30.000 personnes pourraient mourir de faim dans certaines régions de ce pays ravagé par 22 mois de guerre civile. Ledit texte mentionne aussi que des dizaines de milliers d'autres sont au bord de la famine. Même si les autorités sud-soudanaises refusent de se prononcer officiellement sur la situation, le texte souligne que le niveau de famine actuelle auquel sont confrontées les populations des régions en conflit est le premier du genre que connaît le pays depuis décembre 2013, date de l’éclatement de cette guerre qui oppose troupes loyalistes et rebelles fidèles à l’ancien vice-président, Riek Machar. «30.000 personnes au moins vivent dans des conditions extrêmes et risquent de mourir de faim», prévient ledit communiqué.
L’UNICEF, le PAM et la FAM font savoir que l’Etat pétrolier de l’Unité, zone la plus touchée par les combats, est le plus affecté par ce fléau d’autant plus qu’ils éprouvent d’énormes difficultés pour distribuer l’aide aux populations sinistrées. Malgré l’accord de paix signé fin août dernier entre les deux factions rivales, des combats à l’arme lourde marqués par des enlèvements, des viols de femmes et d'enfants se poursuivent. «Sans un accès illimité à l'aide humanitaire, l'insécurité alimentaire peut s'aggraver et se transformer en famine dans certaines parties de l'Etat de l'Unité», avertit le communiqué. Le conflit actuel n’est pas seulement à l’origine de la grande famille à laquelle font face ces milliers de Sud Soudanais. Car, il est également à l’origine de plus autres fléaux dans ce jeune Etat. «Depuis le début des combats, des enfants sont victimes du conflit, de la maladie, de la peur et de la faim. Leurs familles se sont montrées exemplaires dans leur soutien, mais elles ont épuisé aujourd'hui tous les mécanismes pour faire face. Les agences peuvent leur venir en aide, mais seulement si nous avons un accès complet aux zones affectées. Sinon, de nombreux enfants risquent de mourir», témoigne Jonathan Veitch, responsable de l'UNICEF pour le Soudan du Sud.
