Ces présumés voleurs qui faisaient passer leur agression pour une vindicte populaire ont été appréhendés récemment par les éléments du Commissariat central n°1.
Trois présumés malfrats âgés de 16 à 18 ans sont actuellement en garde à vue au Commissariat central n°1 de Yaoundé. Ces derniers auraient, suite à une agression, ôté la vie d’Adolphe Imboussi, 24 ans, conducteur de moto-taxi, aux environs de 6h, le 13 octobre dernier au quartier Ngousso, au lieu dit Carrefour 16. Crime qu’ils auraient ensuite masqué par une vindicte populaire. Selon l’un des présumés malfaiteurs, la victime serait plutôt l’agresseur. « Il avait l’habitude d’agresser nos amis. Ce qui fait que le jour de sa dernière attaque, nous avons décidé d’aller le voir pour récupérer le téléphone et la recette qu’il avait dérobés à notre ami. C’est là que tout a dégénéré et les populations se sont mêlés à la bastonnade en disant qu’elles en avaient marre des agressions dont Adolphe Imboussi était la cause dans le quartier », confie-t-il.
D’après le commissaire central n° 1 de Yaoundé, le commissaire de police principal, Joseph Handy Likound, les présumés brigands font partie d’un gang de six conducteurs de moto-taxis spécialisés dans les agressions. Leur mode opératoire consistait à agresser des clients qu’ils transportaient sur leurs engins avant de les dépouiller de leurs biens, ensuite, ils camouflaient l’agression en vindicte populaire. « Informé par cela et conformément aux instructions que le chef de corps nous a données sur la lutte contre le grand banditisme, les équipes ont été déployées et nous avons mis la main sur trois d’entre eux. C’est pourquoi nous demandons à la population de faire très attention. Tous ceux qui décèdent d’une vindicte populaire ne sont pas forcément des voleurs. Et nous leur demandons également de collaborer en dénonçant les malfrats en appelant le 117 », a sollicité le commissaire de police principal, Joseph Handy Likound. Pour l’heure, une enquête est ouverte pour retrouver entre autres les autres membres du gang.
