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Dossier de la Rédaction

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Réfugiés : soutien, d’accord mais stabilité d’abord

Les fréquentes visites de hauts responsables des Nations-unies en charge des problèmes des réfugiés ou des questions humanitaires au Cameroun sont des occasions de manifestation de leur gratitude à l’endroit du gouvernement et du peuple camerounais pour leur hospitalité. Ce n’est pas une simple formule de politesse, au regard des obstacles voire de l’hostilité que rencontrent les hommes, les femmes et les enfants qui, à cause de la guerre, fuient leurs pays pour chercher refuge sous d’autres cieux. L’actualité en Europe, avec les cohortes de Syriens en quête d’asile face à des haies de policiers et des barrières métalliques hérissées par des états,  est particulièrement poignante et illustrative à ce sujet. Confronté malgré lui aux graves conséquences de deux crises nées dans deux pays voisins, la République centrafricaine et le Nigéria, le Cameroun accueille depuis deux ans environ plus de 350 000 réfugiés enregistrés. Ces crises ont aussi entraîné de nombreux déplacés internes parmi les populations des régions de l’Extrême-Nord et de l’Est.

Le récent séjour au Cameroun du sous-secrétaire général des Nations-unies pour les affaires humanitaires, Stephen O’Brien, le 23 octobre dernier, s’est inscrit dans cette marque de reconnaissance des efforts fournis par notre pays pour accueillir les réfugiés. A l’issue d’un échange avec le Premier ministre Philemon Yang, l’hôte onusien a apprécié et encouragé les dispositions prises par le Cameroun sur plusieurs plans en faveur des réfugiés ainsi que le partenariat développé avec les agences des Nations-unies pour trouver des solutions aux nombreux problèmes inhérents à leur présence. Déjà, du 23 au 25 mars 2015, le haut-commissaire des Nations-unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, est venu à Yaoundé pour rencontrer les autorités camerounaises, les représentants des pays donateurs basés au Cameroun et les responsables des agences du système des Nations-unies. Il est aussi allé exprimer de vive voix sa compassion aux réfugiés centrafricains et nigérians ainsi qu’aux déplacés camerounais.

Les deux responsables des Nations-unies ont, chacun, à son tour, lancé des appels pour un soutien accru aux efforts du Cameroun en vue d’un accueil toujours mieux encadré des réfugiés. Ces appels à la solidarité internationale s’adressent aussi bien aux pays donateurs qu’à toutes les institutions pouvant contribuer à l’amélioration du cadre de séjour des réfugiés dans notre pays. Les problèmes à résoudre, dans ce contexte, sont effectivement multiples. Leurs solutions nécessitent des ressources notamment humaines et matérielles énormes. Le haut-commissaire des Nations-unies pour les réfugiés a lui-même  relevé un certain nombre de ces problèmes : le surpeuplement des camps de réfugiés, les besoins en nourriture, en eau potable ;  les problèmes d’assainissement, de soins de santé, d’éducation…Au regard de la tâche à accomplir et des efforts fournis par le Cameroun, il faut le soutenir pour une meilleure prise en charge des réfugiés, conclut-il avec pertinence.

Toutefois, le problème de l’afflux des réfugiés au Cameroun a ses origines, faut-il le rappeler hors de nos frontières, dans deux pays voisins. D’un côté, les exactions, les tueries et les pillages de la secte terroriste Boko Haram au Nigéria ont entraîné l’exode de populations de ce pays vers le Cameroun. Les adeptes de Boko Haram s’attaquent au Cameroun, provoquant des déplacés internes. De l’autre côté, la guerre civile en Centrafrique a aussi provoqué un afflux massif de réfugiés vers la partie Est du Cameroun. La persistance de ces deux crises a des conséquences néfastes durables sur le Cameroun et ses populations. Au-delà du soutien pour la prise en charge des réfugiés, quels qu’en soient la nature et le volume, la solution de fond se trouve dans le retour à la paix et à la stabilité aussi bien au Nigéria qu’en RCA. Les problèmes des réfugiés, là où ils sont accueillis au Cameroun, sont pris à cœur. Toutefois, il est fondamental trouver des solutions pour résoudre les crises qui en sont à l’origine. Voilà pourquoi la contribution de la communauté internationale pour l’éradication de Boko Haram et le retour de la paix et de la stabilité en Centrafrique est vivement souhaitable.

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