La signature de convention entre deux communes et des partenaires a eu lieu, le 12 octobre dernier, à Abong-Mbang.
Du concret pour les filles défavorisées du Haut-Nyong. A la faveur de la journée internationale de la fille, les pouvoirs publics camerounais et leurs partenaires tels l’ONG Plan Cameroon et la Fondation Orange, se sont mobilisés, les 11 et 12 octobre, pour leur donner du sourire. Sous la conduite de la déléguée régionale de la Promotion de la femme et de la famille, Bidjeha Adeline Espérance, la 4é édition a connu un cachet particulier à l’Est. Les festivités ont connu deux temps.
D’abord, le côté faste qui s’est déroulé à Mindourou, chef lieu de Dja, dans le Haut-Nyong. Cette séquence a permis de réfléchir sur les conditions de la jeune fille du Soleil Levant. Il a été beaucoup plus question d’un hommage aux jeunes filles et davantage à leurs sœurs bakas qui éprouvent plus de difficultés. Les difficultés sont ici les mêmes qu’ailleurs : grosses indésirées, mariages précoces, abandon précoce d’études, violences basées sur le genre. Le tout est favorisé par des facteurs culturels à briser.
Placée sur le thème « le pouvoir de l’adolescente : vision pour 2030 », cette journée fut un moment de plaidoyer pour briser ces barrières. Selon Plan Cameroon, la jeune fille doit passer au moins neuf ans d’études, pour pouvoir bénéficier d’une éducation pouvant la rendre autonome. Bidjéha Adeline Espérance indique que pour atteindre cet idéal, la famille, où la jeune fille est appelée à s’épanouir, doit jouer pleinement son rôle. Le gouvernement, ajoute notre source, fait des efforts pour que la jeune fille s’épanouisse réellement. La MINPROFF continue la sensibilisation à tous les niveaux pour une prise de conscience générale.
Pour joindre la parole aux actes, les acteurs se sont retrouvés le lendemain, 12 octobre, à Abong-Mbang pour signer une convention au profit de deux Centres de promotion de la femme (CPF). Par cet acte, ces deux partenaires s’engagent à doter en matériels de formation et d’énergie électrique les CPF d’Abong Mbang et de Mindourou. Il s’agit de les équiper en machine à coudre, en matériel informatique, de la cosmétique, de la couture. Cette dotation vise à former 150 filles défavorisées issues de ces deux communes d’ici 2016. C’était sous le regard du préfet du Haut-Nyong, Mboke Godlive Ntua, qui a salué ces appuis qui viennent en supplément de ce que les pouvoirs publics déploient pour l’épanouissement de la jeune fille. Il a enfin invité les bénéficiaires à capitaliser ces outils pour leur formation, afin qu’elles deviennent plus tard autonomes.
