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Dossier de la Rédaction

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Joe Mboulè, plus qu’un artiste

obseques-joe-mbouleSes obsèques ont eu lieu à Douala au cours du week-end en présence du ministre des Arts et de la Culture.

Joe Mboulè, c’était tellement plus que la musique, plus que la culture, plus que Douala aussi. Ses obsèques, les 30 et 31 octobre 2015 l’ont démontré à l’envi. Entre le ministre des Arts et de la Culture, Narcisse Mouelle Kombi, pour sa première sortie officielle dans la capitale économique, venu porter le message de condoléances du gouvernement, mais aussi venu en frère, en cadet, pour son hommage personnel à un ainé qui l’a positivement marqué depuis des années. Entre les leaders politiques – on a pu reconnaître Jean de Dieu Momo, Anicet Ekanè –  venus saluer l’influence d’un individu qui dépassait les frontières de la culture. Les Ama Pierrot et autres venus tout droit de Yaoundé. Jacky Biho qui pour répondre à la question d’un journaliste n’a pu répondre que par un sanglot et un refus de la tête. Sam Mbendè, le chagrin visible devant la perte de son frère, soutenu par deux amies tout aussi affligées. Les figures emblématiques du makossa, ainés, contemporains, cadets de Joe Mboulè, qui n’ont pas hésité à monter sur scène lors de la veillée artistique, Ekambi Brillant, Henri Njoh, Djene Djento, Beko Sadey, Ben Decca. Ben Decca, jeune talent dans les années 80 que Joe aura produit par son label Tempo Records. La suite, on la connaît.

Ludovic Georges Njoh Mboulè, 62 ans au jour de son décès le 11 octobre 2015, 43 ans de carrière, plus d’une dizaine d’albums et quatre 45 tours, repose donc désormais, depuis samedi dernier, au cimetière du Bois des Singes. Là où son épouse Georgette, 36 ans de mariage jusqu’à ce que la mort les sépare récemment, et ses cinq enfants lui ont dit ce qui n’est qu’un au revoir. Joël Serge, son fils, lui a d’ailleurs souhaité le meilleur dans l’au-delà : « A sango, wala bwam », qu’on pourrait traduire par « Papa, va en paix !». Et dans cet au-delà, il rejoint son oncle Eboa Lotin, sa cousine Charlotte Mbango. Car comme le rappelait le Minac lors de son hommage, Joe Mboulè était issu d’une famille de nombreux musiciens. Parmi lesquels aussi son grand-père membre de la fanfare du canton Akwa, son père violoniste.

Et au milieu de tous ces honneurs à Joe, on retiendra des qualificatifs comme « illustre », « icône », « très grand », lui qui aura tant et tant œuvré pour le droit d’auteur. Et le vide qu’il laisse, Ama Pierrot le résume : « La culture camerounaise vient de perdre un maillon très fort et nous allons le regretter. Peut-être qu’on ne le réalise pas maintenant, mais dans les années à venir, nous nous rendrons compte que nous avons perdu un maillon essentiel dans la culture camerounaise ». Alors à qui dira-t-on maintenant « Kwe mba dia » ?obseques-joe-mboule

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