Le contenu des programmes devenu volumineux au fil des ans, laisse parents et élèves du primaire perplexes.
Son cartable volumineux au dos, Brani Balla, élève en classe de CMII dans un collège privé de la place, peine à marcher pour se rendre à l’école. Et c’est ainsi chaque jour.
En effet, l’élève transporte tous ses cahiers et livres dans son sac chaque jour comme nombre de ses camarades. Ce qui n’est pas du goût de certains parents qui s’insurgent contre cette pratique. « C’est vraiment pénible pour l’enfant de devoir emporter tout. Je suis allée voir la maîtresse de mon fils pour lui demander de me fournir un emploi du temps. Ceci afin d’éviter à l’enfant de transporter tout son matériel scolaire à l’école et elle m’a fait comprendre que les élèves du primaire n’en disposent pas. J’étais vraiment estomaquée », confie une mère de famille. Pour un autre parent d’élève, « c’est déplorable qu’il n’y ait pas d’emploi du temps. Car, il y a trop de cours pour les élèves de l’école primaire. Il devrait néanmoins y avoir un emploi du temps devant leur permettre de mieux réviser leurs cours. Car en dehors des matières classiques comme le français, l’anglais et les mathématiques, d’autres cours à l’instar de l’informatique, la musique, l’éducation à la citoyenneté et à l’environnement se sont ajoutés ». C’est qu’au fil des années, le contenu des programmes des élèves de l’école primaire a augmenté. Du coup, certains d’entre eux se voient submerger par le volume des cours. A peine rentré à la maison, mon fils n’a pas le temps de se divertir et plonge aussitôt dans les devoirs. Lorsque je rentre du travail le soir, à 19h, je le trouve en train de faire ses devoirs et ceux-ci peuvent aller jusqu’à minuit. Lors d’une réunion des parents d’élèves dans l’école de mon fils, on a demandé à ce que le contenu des programmes soit allégé. Parce qu’à cette allure, l’enfant n’est pas loin du surmenage », explique Alain E., parent d’élève.
Pour Nathalie Yene, institutrice à l’école publique du Centre administratif, il n’y a pas lieu de s’alarmer. « Nous ne sommes pas au lycée où les cours sont programmés par jour. A l’école primaire, c’est tous les cours qui sont dispensés chaque jour. Et l’enfant évolue selon son temps. Il doit être au même niveau que ceux d’autres pays. Et les cours sont dispensés selon leur niveau d’études, on tient compte de tous les paramètres relatifs au surmenage et autres désagréments énoncés par certains parents. Le cartable d’un élève de la Sil ne contient pas les mêmes effets scolaires que celui d’un écolier du CMII. Les fournitures sont proportionnelles au niveau d’études de chaque élève », explique-t-elle.
