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Dossier de la Rédaction

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Burundi : désarmement risqué

Loin de se décrisper, le climat politique burundais demeure tendu. L’ultimatum du président de la République, Pierre Nkurunziza, demandant aux opposants de « déposer les armes » en échange d’une amnistie assombrit

davantage ce climat. Surtout que le chef de l’Etat a assorti son ultimatum de la possibilité de l’utilisation de tous les moyens par les forces de sécurité pour maintenir l’ordre public.

Si dans le camp gouvernemental, les opérations de désarmement annoncées seront menées de manière professionnelle et dans le souci du respect des droits de l’homme, du côté du Conseil national pour le respect de l’accord d’Arusha et la restauration de l’Etat de droit au Burundi, on y perçoit la relance de la chasse aux opposants visant particulièrement les habitants des quartiers dits contestataires. Rien ne dit que ces populations détiennent par devers elles des armes. On ne sait pas non plus comment elles réagiront s’il était prouvé qu’elles détiennent des armes et qu’il faut les en délester à tout prix. Toujours est-il qu’au même titre que les populations des quartiers réfractaires, la plateforme de l’opposition rejette le troisième mandat de Pierre Nkurunziza à la tête de l’Etat. Naguère ponctué par des scènes de violence, le rejet de l’opposition est désormais marqué par une résistance pacifique censée ouvrir la voie à un processus de négociations pour des élections libres et transparentes.

Non seulement, les positions du gouvernement et de l’opposition divergent sur le désarmement et l’atmosphère politique, mais aussi et surtout les violences se poursuivent. Ce fut le cas samedi dernier lorsqu’un bar de Kanyosha dans le sud de la capitale Bujumbura a été attaqué par des hommes en uniforme de police faisant plusieurs victimes. Plus grave, les quartiers indociles au gouvernement se sont radicalisés tandis que dans les rangs de l’aile dure de l’ancienne rébellion qui avait combattu l’armée dominée par la minorité tutsie durant la guerre civile, on estime que la contestation est animée par les Tutsis. Le Burundi ne peut pas sortir grandi de cette rivalité permanente. C’est pour cette raison que les différents médiateurs invitent le gouvernement et l’opposition à renouer le dialogue .Principal bailleur de fonds du Burundi qui dépend pour 50 % de son budget de l’aide européenne , l’Union européenne a décidé, le 26 octobre dernier , l’ouverture des consultations sur l’avenir de ce pays pour permettre au gouvernement burundais de présenter un programme lié au respect des principes démocratiques et ramener l’opposition à la table de négociations .


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