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Dossier de la Rédaction

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Birmanie : Historique !

Les premières élections « libres depuis 1990 ont donc eu lieu dimanche dernier en Birmanie, pays d’Asie du Sud-Est continentale ayant une frontière avec le Bangladesh, la Chine, l’Inde, le Laos et la Thaïlande.   Près de 80 % des 55 millions de Birmans ont pris part à ce scrutin majeur déterminant pour l’avenir du pays dirigé depuis des décennies d’une main de fer par un pouvoir militaire. La Ligue nationale pour la démocratie (LNP), le parti de l’opposante birmane Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991, a revendiqué d’ores et déjà une victoire écrasante, confirmée d’ailleurs par les premiers résultats officiels. Toute chose dans ce pays qui montre que les lignes bougent, le président du parti créé par les militaires, l’Union solidaire et  du Développement (USDP), Htay Oo, n’a pas tardé à reconnaître sa défaite. Après le long règne de la junte militaire, puis de domination de ses héritiers depuis les réformes démocratiques lancées en 2011, cette victoire représenterait une révolution complète et inédite pour la scène politique birmane. L’avènement au pouvoir de l’opposition sous la houlette de Aung San Suu Kyi, fille du général Aung San, héros de l’indépendance birmane, qui a passé quinze ans de résidence surveillée et incarne les espoirs démocratiques de son pays depuis près de 30 ans, ouvrira à coup sûr une nouvelle ère pour la Birmanie. Et ce d’autant plus que les militaires au pouvoir ont juré, la main sur le cœur, qu’ils reconnaîtraient les résultats des élections quels qu’ils soient. Pourtant ces élections ne sont pas une fin en soi mais constituent en réalité une étape majeure du processus de démocratisation. L’enjeu essentiel étant d’arriver à normaliser la situation  du pays où les clivages ethnico-religieux restent  importants et demeurent des sources latents de conflits. Car les militaires ont verrouillé le système grâce à une constitution qui leur est favorable. Ils nomment directement 25% des membres du parlement, ce qui leur assure une minorité de blocage pour toute modification constitutionnelle. De plus, en aucun cas le chef de l’Etat, qui sera élu par le parlement début 2016, ne pourra être Aung San Suu Kyi, interdite d’accès à la fonction suprême par la constitution (ayant des enfants de nationalité étrangère).

Au-delà de ce scrutin particulier à maints égards, les aspirations primaires du peuple birman ne sont pas uniquement politiques, partisanes, mais également très pragmatiques : sortir de la pauvreté. Et cela sera dans les années à venir le plus grand défi à relever.

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