De retour de France, l’ancien président de l’Assemblée nationale et opposant a été interpellé samedi dernier à Niamey à sa descente d’avion. Hama Amadou séjourne depuis samedi dernier à la prison civile de Niamey où il a été conduit sous bonne escorte après sa descente d’avion. L’ancien président de l’Assemblée nationale, aujourd’hui opposant, revenait de France où il séjournait depuis 2014 lorsqu’il a été interpellé par des éléments de la police à l’aéroport qui disaient exécuter un mandat d’arrêt lancé à son encontre. En septembre dernier, le ministre nigérien de l’Intérieur, Hassoumi Massaoudou, a donné l’ordre à toutes les unités de police et de gendarmerie d’arrêter Hama Amadou dès qu’il mettra pied sur le territoire national.

Face aux nombreux militants et sympathisants sortis pour accueillir celui qui s’est déclaré candidat à la présidentielle de 2016, les forces de l’ordre ont dû faire usage de la force et de gaz lacrymogènes pour se frayer un chemin. Des heurts ont opposé la foule et les éléments de police. La presse locale a été tenue à l’écart de cette arrivée. Le siège de sa formation politique où était prévu un meeting après un tour de ville a été pris d’assaut par la police. Cet opposant au président Mahamadou Issoufou, Hama Amadou est absent du pays depuis août 2014 après l’autorisation des députés pour son audition par la justice pour une affaire présumée de trafic de bébés. Alors que les autorités nigériennes parlent d’un «dossier de droit commun», l’accusé parle d’un «dossier politique». En juillet dernier, la Cour d’appel de Niamey a rejeté une demande de ses avocats en vue de la levée dudit mandat d’arrêt. «Si un dossier a été monté contre moi par mes adversaires, c'est le moment pour moi de me présenter devant les juges pour qu'ils disent où se trouve la vérité», a toujours clamé Hama Amadou.