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Dossier de la Rédaction

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Un signal fort

Sans rentrer dans des cas marginaux susceptibles de laisser transparaître, dans une analyse parcellaire du projet de budget 2016, un brin de contradiction dans quelques administrations entre l’objectif poursuivi et la réalité projetée en ce qui concerne la réduction du train de vie de l’Etat, une chose est sûre :

globalement, un tour de vis a été donné aux dépenses de fonctionnement qui vont subir en 2016 une cure d’amaigrissement significative. Pour traduire dans les faits cette politique d’austérité, le projet de budget soumis vendredi dernier par le Premier ministre, chef du gouvernement à la représentation nationale consacre en chiffre la nécessité de réduire le train de vie de l’Etat dans un contexte global marqué par la rareté des ressources financières. C’est ainsi qu’on observe une baisse de 178,7 milliards de F CFA sur les dépenses courantes de fonctionnement, par rapport à l’année 2015.                                                        

En réalité, on voyait venir cette diminution. En effet, le ton  a été donné par le président de la République, Paul Biya, dans la circulaire du 13 août 2015 relative à la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2016. Sur ces entrefaites, le chef de l’Etat avait demandé aux responsables en charge de la préparation du  budget de ramener les dépenses sur les biens et services « aux besoins strictement nécessaires au bon fonctionnement des administrations ». A ce titre, il avait instruit,  pour être concret,  que les dépenses de consommation d’eau, d’électricité et de téléphone des administrations publiques fassent l’objet d’un suivi rigoureux par les différents départements ministériels, afin de réduire leur impact sur le budget de l’Etat. Toujours dans le souci de réaliser des économies, la circulaire présidentielle demandait de prendre des dispositions pour que « les divers comités et commissions créés à titre temporaire, et dont l’activité n’en justifie plus le maintien, soient immédiatement clôturés ». Quant aux dépenses locatives des services publics, il avait été prescrit de leur assurer un traitement « rationnel », en inscrivant seulement les loyers courants aux budgets du ministère chargé des domaines et du ministère chargé de la défense. Les arriérés devant faire l’objet d’un traitement spécifique.                                                                                                                             

A l’observation, la volonté de lutter contre les gaspillages est un leitmotiv qui ne date pas d’aujourd’hui. Lors du Conseil ministériel du 9 décembre 2014 au palais de l’Unité, le chef de l’Etat avait une nouvelle fois  attiré l’attention des membres du gouvernement sur la nécessité de rationnaliser les dépenses et d’améliorer leur qualité. Il avait notamment déploré la détérioration de la qualité de la dépense publique, pointant du doigt  l’accumulation de dépenses dont la nécessité n’est pas évidente. Parmi les exemples cités, il y avait l’augmentation effrénée des dépenses en biens et services, l’accroissement excessif des missions notamment à l’étranger, la multiplication des comités et des projets inappropriés, l’accroissement abusif des subventions. « Cette situation appelle des efforts de modération et de rationalisation », avait martelé le président Paul Biya, avant de demander au gouvernement de réduire son train de vie en bloquant les dépenses des biens et services, et en réduisant drastiquement les frais de mission et les achats de véhicules et de carburant. Cette directive est destinée, in fine, à dégager des ressources qui trouveraient un meilleur emploi dans le financement des grands projets structurants et dans l’amélioration des conditions de vie des populations.                                                                                                                                             

Au total, la baisse prévue en 2016 des dépenses courantes de fonctionnement, par son ampleur, est un signal fort qui montre qu’on est passé de la parole aux actes. Les fonds sont réduits dès la source et la latitude n’est plus donnée aux gestionnaires qui ont la propension de gaspiller d’effectuer des arbitrages à leur niveau, avec le risque qu’ils cèdent  à la tentation.

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