C’est presque une lapalissade. Les fêtes de fin d’annés coûtent cher. Et les Camerounais, dans ce formidable mélange entre pragmatisme et débrouillardise qui leur est propre, savent s’organiser pour les passer avec un pécule conséquent.Depuis des années déjà, ce fait n’a pas échappé aux malfaiteurs de toutes engeances : rôdeurs, pickpockets, cambrioleurs, braqueurs et autres arnaqueurs, sont ainsi à leur manière, aussi « à la fête », dans ces flots d’argent brassés à-tout-va.
Généralement, l’insécurité observe un pic en cette période particulière, entraînant par effet de balancier, un renforcement des dispositifs d’intervention du côté des forces de l’ordre. Et lorsque ce n’est pas l’œuvre de malfrats, ce sont parfois d’autres formes de négligences, entre accidents de route et dommages domestiques, qui exposent au danger. Cette fois encore, tout laisse à croire que ce phénomène qu’on pourrait taxer de marronnier, soit parti pour se répéter. L’actualité récente dans nos grandes villes, laisse, en effet, transparaître quelques signaux précurseurs. A Yaoundé, une étudiante de l’Istag s’est fait récemment soutirer son portefeuille à la sortie d’une soirée de prière, alors qu’elle pensait n’être entourée dans le taxi emprunté que de « frères en Christ », sortant comme elle de la séance d’adoration. Au Quartier Mendong toujours dans la capitale, il y a quelques jours, c’est une employée de banque qui se faisait littéralement déménager en plein jour par des cambrioleurs particulièrement audacieux. Des cas relativement mineurs, puisque nonsuivis de dommages physiques. D’autres, victimes d’agressions ou d’attaques armées, voient parfois leur vie menacée, en plus de se faire dépouiller. Et ces faits
qui se répètent dans les grandes villes notamment, vont sans doute aller en se multipliant, à mesure qu’on approche de la période charnière entre la mi-décembre et l’entame de la nouvelle année. Les marchés, agences de transport interurbain, avenues commerciales, lieux de culte et même les domiciles, sont autant d’espaces de prédilection que les malfaiteurs, aussi audacieux qu’astucieux, n’hésitent pas à prendre d’assaut pour mener leurs rapines. On est fondé de s’interroger sur le succès que ces derniers rencontrent dans leur entreprise, malgré le fait que les populations sont depuis bien au fait de la sensibilité de la période. Car si certains de ces actes d’insécurité
sont difficiles à prévenir, une grande partie relève souvent du défaut de vigilance des victimes. Et même du côté des forces de l’ordre où des déploiements spéciaux sont mis en branle, on aime à rappeler que la sensibilisation et la discipline personnelle de tout un chacun, sont les meilleurs moyens d’y répondre. Les déplacements avec de grosses sommes en liquide se poursuivent, la consommation abusive d’alcool qui abaisse la vigilance n’est pas réfrénée, les mouvements isolés dans des lieux peu propices sont toujours de mise, sans compter ces nouvelles amitiés peu prudentes que les réjouissances tous azimuts facilitent, ouvrant parfois sans le savoir, la porte au danger. Dans
ce contexte, une mosaïque de ces différentes situations et comportements à risque, mais aussi de la riposte organisée en réponse,
pourra sans doute aider à mieux se prémunir. CT les passe ici en revue.