Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière

Toute l'actualité Africaine

PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Elections au Burkina Faso: Test de maturité

Les Burkinabés se rendent aux urnes dimanche pour élire des hommes qui incarnent leurs aspirations dans le cadre des élections présidentielle et législatives de 2015. A Ouagadougou comme dans le reste du pays, la journée de jeudi (hier) était aux derniers réglages. Les différents candidats en lice ont tenu ici et là des meetings destinés à rallier à leur cause les nombreux sceptiques dans un pays où les crises politiques à répétition ont contribué à  démobiliser une bonne frange de l’électorat. Sans doute à cause des multiples enjeux sous-jacents, la grande médiatisation du scrutin  présidentiel tend à faire oublier que le Burkina Faso est en train de procéder en fait au renouvellement d’une bonne partie de la classe politique à travers des élections couplées du 29 novembre qui concernent aussi les députés.

S’agissant plus précisément de la présidentielle, ils sont quatorze en tout les candidats lancés  à l’assaut du Kosyam, le siège officiel de la présidence du Faso. Il s’agit de : Zéphirin Diabré (UPC), Ram Ouédraogo (RDBF), Rock Marc Christian Kaboré  (MPP), Tahirou Barry (PAREN), Ablassé Ouédraogo (Faso Autrement), Bénéwendé Sankara (UNIR/PS), Adama Kanazoé (AJIR), Saran Séré Sérémé (PDC), Jean Baptiste Natama (CPR/MP), Françoise Toé (MLN), Salvador Yaméogo (RDF), Victorien Tougouma (MAP), les  candidats  indépendants Boukaré Ouédraogo, et Issaka Zampaligré.  La grande particularité de cette élection réside dans le fait qu’il n’y a pas de candidat sortant susceptible de fausser le jeu.

A quarante-huit heures de l’échéance, la plupart des protagonistes ont poursuivi leur offensive de charme à travers les multiples rassemblements en provinces comme dans la capitale. Ouagadougou a été ainsi le théâtre des réunions-bilan au cours desquelles les prétendants au fauteuil présidentiel sont revenus sur leur programme avant de tirer le bilan global de la campagne. Lors d’un ultime meeting très couru, Zéphirin Diabré, candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), ancien chef de file de l’opposition et généralement considéré comme l’un des favoris du scrutin, est revenu sur certains de ses thèmes favoris autour desquels il veut rallier les suffrages. La première  préoccupation c’est l’économie dont il préconise la restructuration complète pour remettre le pays sur les rails de l’émergence. Avec comme principaux leviers la modernisation de l’agriculture en vue d’accroître les rendements et de favoriser la transformation des sous-produits, particulièrement le coton dont le Burkina-Faso est le deuxième producteur africain. La lutte contre l’insécurité alimentaire, la corruption rampante et le chômage des jeunes ne sont pas en reste. Ayant exercé longtemps dans le secteur privé, notamment à la multinationale française Areva, le champion de l’UPC  croit posséder l’expérience nécessaire pour relever les défis aux planx économique et social. En fin stratège, Roch Marc Christian Kaboré a rejoint l’opposition en 2014, prenant ainsi ses distances avec l’ancien président Compaoré dont il était proche. Après avoir marqué les esprits lors du  rassemblement de 25 000 militants au stade Sangoulé Lamizana de Bobo Dioulasso, le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) est resté fidèle jusqu’au bout à un discours axé sur l’économie et le progrès social. La relance de l’agriculture et de l’élevage dans ce pays largement rural est au centre de l’argumentaire de campagne.  Le « combat pour le développement » vise l’accroissement de la production, la remobilisation de l’administration publique et le partage équitable des fruits de la croissance, en mettant l’accent sur l’accès aux services de base comme l’eau potable. Reste à savoir si les bonnes intentions seront suivies d’effets positifs. Economiste de formation et diplomate, Ablassé Ouédraogo, candidat du parti Le Faso Autrement, envisage la transformation politique, économique et sociale du pays en vue d’un progrès socio-économique pour tous dans un cadre stable et sécuritaire, avec un accent sur le développement du capital humain, particulièrement l’éducation et la formation. Seule femme en vue dans cette campagne, qui a longtemps combattu le régime Compaoré, Saran Séré Serémé du Parti pour le développement et le changement prône la bonne gouvernance, la solidarité, la justice et le bien-être des populations. Bien qu’il n’ait aucun lien familial avec l’ancien président, Bénéwendé Sankara revendique l’héritage de ce dernier avec un brin de populisme. Sans vouloir minimiser les autres candidats, force est de constater que certaines figures de proue émergent à la veille du scrutin. Selon les résultats des derniers sondages de l’Institut Apidon que vient de publier la presse,  Roch Marc Christian Kaboré vient en tête au premier tour avec 53 % des intentions de vote, suivi par Zéphirin Diabré (30,53 %) et Bénéwendé Sankara. Il n’empêche que rien n’est joué d’avance et que la vérité finale appartient aux urnes. Pour certains observateurs, l’absence des représentants du gouvernement de la transition et des caciques de l’ancien régime semble indiquer que les jeux seront plus ouverts que par le passé.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière