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Dossier de la Rédaction

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Election présidentielle au Burkina Faso: Kaboré président élu

Roch Marc Christian Kaboré. C’est un nom auquel devront désormais s’habituer les citoyens et les partenaires du Burkina Faso.

Le candidat à l’élection présidentielle du 29 novembre sous la bannière du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) a été proclamé vainqueur dès le premier tour avec 53,49 des suffrages. Les Burkinabés ont veillé tard dans la nuit de lundi à mardi dans l’attente des résultats. Il faut dire qu’au lendemain du scrutin, les populations avaient retenu leur souffle dans l’attente de la révélation des urnes. C’est finalement aux environs de minuit que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) depuis son quartier général  situé à Ouaga 2000, que le secret des urnes a été dévoilé en présence des représentants des partis politiques, des missions diplomatiques, des médias et des organisations de la société civile.

Après une brève introduction par Boris Edson Yaméogo, le Directeur de la Communication et de la presse, l’honneur est revenu à Barthélemy Kéré, le président de la CENI, de proclamer les résultats du premier tour d’un scrutin présidentiel très disputé avec 14 candidats en lice. Plus de la moitié des 5 538 378 électeurs inscrits se sont rendus aux urnes, soit un taux de participation de 60 %. Comme  l’avaient prévu quelques sondages à la veille des élections, les deux favoris se sont succédé dans l’ordre, Zéphirin Diabré, le candidat de l’Union pour le Changement (UPC) venant en deuxième position avec 29,65 %  des suffrages suivi par Tahirou Barry (PAREN) avec 3,09 %). Paradoxalement, cette proclamation s’est  faite dans un silence de cimetière dans une ville totalement déserte. Certes, quelques militants du MPP ont manifesté brièvement leur joie mais sans plus, comme s’ils voulaient éviter toute provocation. Cette retenue dont ont fait preuve les partisans et sympathisants du vainqueur  peut s’expliquer par l’instauration du  couvre-feu dès une heure du matin, à Ouagadougou comme dans le reste du pays. Mais aussi par le fait que cette large victoire n’appartient pas à une  seule formation, mais résulte d’une coalition des forces politiques qui se sont regroupées autour du MPP pour soutenir son programme d’alternance au sommet. Ces élections ont aussi la particularité d’être les premières consultations libres depuis une trentaine d’années. C’est aussi pour la première fois qu’un dirigeant civil accède au pouvoir suprême dans un pays longtemps dominé par des régimes militaires successifs.

La personnalité de Roch Marc Christian Kaboré fascine  et intrigue à la fois. Plusieurs fois ministre, puis président de l’Assemblée nationale sous le régime Compaoré, il est considéré  par certains comme un apparatchik qui ne pourra pas se défaire totalement de l’ombre de son ancien mentor. Ce qui fait dire à certains qu’on a fait du neuf avec du vieux. D’autres en revanche, plus nombreux, estiment que le prochain président a  eu le courage de se démarquer à temps du système Compaoré en claquant la porte dès le 4 décembre 2014, se désolidarisant ainsi du projet de modification de la constitution par l’ancien président. Cette rupture fracassante a ouvert par ricochet la voie  aux manifestations populaires qui vont entrainer la chute de l’ancien régime. Un acte de courage dont se sont souvenus les électeurs de qui il détient désormais la légitimité des urnes. Dans une déclaration aux médias, le vainqueur a exprimé sa fierté tout en étant conscient de la lourdeur de la mission. Les élections présidentielle et législatives sont considérées par beaucoup d’observateurs comme transparentes, malgré quelques difficultés logistiques observées le jour du vote. Le fair-play aura prévalu jusqu’au bout. La preuve, dès l’annonce des premières tendances, Zéphirin Diabré, arrivé en deuxième position, s’est rendu au domicile de son plus sérieux rival de la veille pour le  féliciter et le rassurer qu’il ne fera aucun recours en annulation. Le scrutin présidentiel du Burkina Faso ainsi que le climat de paix et de  tolérance qui  l’ont entouré ne sont   pas passé inaperçus et pourront servir de modèle aux autres pays de la sous-région. En attendant la proclamation définitive par le Conseil constitutionnel, le nouveau président se penche déjà sur les grandes lignes de son programme qui met l’accent sur la relance de l’économie, les dossiers sociaux, la bonne gouvernance et la jeunesse qui aura joué un rôle majeur dans le changement en cours.

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