Le carnage survenu mercredi dernier à San Bernardino a également fait une quinzaine de blessés.
La police continuait de patrouiller hier à travers les rues et quartiers de San Bernardino à l’effet de mettre la main sur d’éventuels suspects ayant un lien avec la fusillade perpétrée la veille.
Au lendemain de ce carnage survenu dans un bâtiment abritant un centre pour enfants handicapés, différents services de la municipalité et des entreprises dans cette ville située non loin de Los Angeles, les Etats-Unis sont encore sous le choc. Selon un dernier bilan provisoire, plus d’une quinzaine de personnes ont perdu la vie et 17 autres sont blessées. D’après des témoins, les assaillants ont ouvert le feu dans une salle abritant une réunion festive des personnels de santé du comte de San Bernardino. Au cours de la course-poursuite qui s’en est suivie, deux suspects ont été tués. Syed Farook, un citoyen américain de 28 ans, et Tashfeen Malik, une jeune femme de 27 ans dont la nationalité reste encore inconnue, ont perdu la vie après un échange de tirs avec la police.
Selon le chef de la police de San Bernardino, les deux assaillants tués était lourdement armés. «Ils étaient vêtus de ce que je pourrais qualifier de tenues d’assaut. Ils étaient tous les deux armés de fusils d’assaut et avaient aussi des armes de poing. Nous avons trouvé des engins sensibles dans le véhicule. Nous ne savons pas vraiment ce que c’est, nous prenons toutes les précautions car il y a peut-être encore des explosifs dans la voiture», a déclaré Jarrod Burguan au cours d’une conférence de presse. «Nous ne savons pas, à ce stade, qui sont ces suspects, nous ne savons pas quelles peuvent être les raisons de cette fusillade (…) nous sommes face à une situation qui est du terrorisme domestique», a-t-il ajouté.
Dans un message de condoléances adressé aux familles des victimes, Barack Obama a déploré ces scènes de violence qui se répètent à travers le pays. «Ces scènes sont sans équivalent ailleurs dans le monde. Il y a des mesures que nous pourrions prendre, non pas pour éliminer toutes ces fusillades, mais pour améliorer les chances qu'elles ne se produisent pas avec une telle fréquence», a déclaré le président américain. L’attaque de mercredi dernier survient moins d’une semaine après une autre perpétrée à l’ouest des Etats-Unis, lorsqu’un individu s’était introduit par effraction dans un centre de planning familial du Colorado et a abattu trois personnes et blessé plusieurs autres, avant d'être arrêté par la police. En décembre 2012, 26 personnes dont 20 élèves ont péri au cours d’une fusillade dans l'école de Sandy Hook à Newtown. Des statistiques en la matière comptabilisées par des sites américains font état de 351 fusillades au cours des onze derniers mois.