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Les chantiers de Kaboré au Burkina faso

roch-marc-christian-kaboreEn même temps qu’elle ferme la page d’une transition agitée, l’élection présidentielle du 29  novembre 2015, la première remportée par une personnalité civile après 50 ans de régime militaire, apparaît comme une nouvelle donne au « pays des hommes intègres » où viennent de  s’ouvrir par la voie des urnes des nouvelles perspectives en vue d’une rénovation des pratiques de gouvernance longtemps décriées et qui ont failli entraîner à plusieurs reprises le pays dans le chaos.

Fort heureusement, grâce à la mobilisation des forces vives et à la vigilance de la société civile, le Burkina Faso s’est remis sur les rails de la démocratie en désignant librement la personne à même d’incarner sa volonté de changement. Maintenant que le scrutin est derrière eux, les Burkinabés regardent vers l’avenir. Leurs attentes sont nombreuses, eu égard aux  demandes exprimées lors de la campagne et aux stigmates d’un passé douloureux dont on n’a pas totalement soldé les comptes.


Fraîchement élu sur la base d’un programme déroulé avec minutie lors d’une campagne électorale conduite tambour battant, le nouveau président, Roch Marc Christian Kaboré, peut se prévaloir de connaître suffisamment ses concitoyens et leur volonté de changement. Il n’ignore donc pas leurs aspirations au bien-être, au progrès social, à la prospérité économique et à la liberté. L’élection étant déjà consommée, le programme rendu public précédemment par l’ex-candidat fait désormais office d’agenda politique pour le nouveau président qui se retrouve dans la posture d’un maçon au pied d’un gigantesque mur à élever, pierre après pierre.

Sans être exhaustif, les dossiers qui interpellent le nouveau président et qui correspondent pour l’essentiel aux principaux sujets de préoccupation, sont d’ordre économique, social, politique et sécuritaire. Si jusqu’en 2014, le Burkina Faso a été considéré comme un des « meilleurs élèves » d’Afrique de l’Ouest avec un taux de croissance supérieur à 5 %, le marasme économique s’est depuis lors installé, amplifié par les difficultés du secteur agricole, les difficultés d’une industrie embryonnaire et l’ampleur des déficits structurels. Les défis sociaux sont autrement plus urgents dans ce pays sahélien particulièrement exposé à la sécheresse et à la désertification. La rareté des sources d’approvisionnement fait de l’eau potable une denrée précieuse, surtout dans les zones rurales, où l’agriculture et l’élevage constituent les deux principaux secteurs productifs. Il en va de même de l’électricité qui n’est pas encore la chose la mieux partagée, même si la fréquence des délestages s’est considérablement réduite, ces derniers temps, à Ouagadougou. D’autres dossiers à prendre à bras le corps sont liés à la jeunesse qui a joué un rôle déterminant dans la chute de l’ancien régime. Il s’agit principalement de l’éducation, de la santé et de l’emploi. Lors de sa première déclaration officielle, le nouveau président a pris l’engagement de respecter quelques promesses électorales, à savoir : la construction de 4000 km de réseaux d’adduction d’eau, la réalisation et la réhabilitation de 10.000 forages, l’augmentation de la puissance électrique installée de 300 à 1000 MW, l’effectivité de la gratuité de l’éducation de base, la construction des CHU et des CHR ainsi que la création de 650.000 nouveaux emplois pour les jeunes d’ici cinq ans. Au plan politique et institutionnel, le nouveau président  préconise la suppression du Sénat, l’adoption d’une nouvelle constitution limitant le mandat présidentiel à deux. Au plan sécuritaire, le placement des forces armées sous un commandement unique est un gage de paix et de stabilité.

Pour accomplir ses lourdes missions, le nouveau président dispose d’atouts non-négligeables dont le moindre n’est pas la légitimité populaire acquise à travers les urnes. Avec 53,5 % des suffrages, le candidat du   MPP a remporté une victoire à la majorité absolue. D’où une élection dès le premier tour qui n’a pas été contestée jusqu’ici par ses principaux concurrents. Ce qui est plutôt rare dans le cas africain. Ainsi libéré du fardeau d’un éventuel contentieux électoral, Roch Marc Christian Kaboré  pourra davantage se consacrer à des dossiers plus urgents. Pour rompre définitivement avec un passé douloureux, il a l’obligation d’agir vite et bien. En dépit des contraintes inévitables.roch-marc-christian-kabore

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