Entre séminaires de sensibilisation des chauffeurs, location et achat de nouveaux véhicules…chacun entend gérer au mieux le flux des voyageurs en cette saison.
« J’ai passé le réveillon de l’année dernière sur la route entre Yaoundé et Douala, à la belle étoile parce que le bus était tombé en panne à mi-chemin. Et c’est vers 4 h du matin que l’agence avait envoyé un autre bus pour nous amener à destination. Face à ce désagrément, nous n’avons jamais été dédommagés ». Dixit André Talla, cadre dans une entreprise à Douala. Une situation survenue à l’improviste parce que les responsables de cette agence de voyage n’avaient pas pris le temps de passer tous leurs cars de transport en révision dans un garage. « Ils savent pertinemment qu’en cette période leurs véhicules font plusieurs tours à cause de l’affluence, mais, ils ne prennent aucune disposition pour se rassurer sur l’état de santé de ces voitures de transport » continue-t-il. A sa suite, c’est Cécile Ngoumou qui a vécu le même scénario. « J’ai passé la nuit dans une gare routière à Bafoussam à cause de l’absence de véhicule. Le trop plein de passagers ne permettait pas à l’agence de pouvoir transporter tout le monde en raison de la capacité-limite du parc pour couronner le tout, j’avais été dépouillée de mon argent et de mon téléphone portable par des pickpockets opérant dans cette agence. Pour m’en sortir, j’étais obligée de faire la marche », confie la dame.
C’est pour éviter de telles mésaventures que les agences de voyage de la ville de Yaoundé prennent des dispositions pour éviter des désagréments à leur clientèle. A Buca Voyages, Francis Ekodo, responsable de « Buca prestige » explique qu’il a été mis sur pied une panoplie de dispositions. Notamment des séminaires de sensibilisation des chauffeurs au cours desquels les notions sur la conduite sont remises à jour. « Il faut rouler à 90 km /h pour éviter les accidents, ne pas faire des ramassages en chemin de peur de transporter des kamikazes », sont entre autres consignes à respecter. Ceci avec la collaboration des passagers qui peuvent communiquer via le numéro du responsable. « Ils sont chargés de signaler les écarts de conduite du chauffeur », explique un chef d’agence. Du côté de Butrans voyage, l’accent est mis sur la rigueur de limitation de vitesse : 90- 100 km/h. Ahmed Loïc, responsable indique que l’agence assure que l’entreprise est en train d’acquérir de nouveaux bus et de recruter des chauffeurs pour éviter des tensions sur l’existant.
