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Dossier de la Rédaction

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Bassin agricole de l’Ouest: Vivement la route !

pommes-de-terreL’enclavement oblige les paysans à brader leurs récoltes, au risque de tout perdre en les laissant pourrir dans les champs.

Nous sommes sur l’axe Mbouda-Galim. Au niveau du marché, dans le groupement Bagam, de nombreux régimes de plantains sont entassés. Certains sont encore verts, bons pour un plat de « condrè » tandis que d’autres, assez mûrs, vont bientôt aller à la poubelle, s’ils ne sont pas consommés rapidement. Mais les vendeurs attendent encore preneurs. Ce sont en fait des revendeurs, qui vont dans les champs acheter la marchandise à un prix bas pour ensuite chercher leur bénéfice. Le régime de plantain qui coûte 2 000 F bord-champ s’écoule ici à près de 4 000 F. Les revendeurs mettent en avant les difficultés de transport. Les producteurs, eux, expliquent avoir des difficultés pour faire sortir leurs récoltes des plantations. « Je préfère vendre mes pastèques au champ à un prix bas, que d’aller affronter le mauvais état de la route ou de prendre le risque de laisser ma récolte pourrir sur place », explique Prossie Aminou, agriculteur à Galim.

Au mois de novembre 2015, le seau de 15 litres de haricot coûtait 12 000 F dans les marchés de Bafoussam. A Babadjou, située sur un tronçon bien aménagé de l’axe Bafoussam-Bamenda, le même seau coûtait 11 000 F. Par contre, dans les marchés de Bamenyam et Bati dans l’arrondissement de Galim, où se trouvent les plus grands bassins agricoles, avec une absence criarde de voies de communication, le même seau se négociait à 9 000 F, soit un manque à gagner par seau de 2 000 F pour le producteur, en considérant que les frais de transport ont coûté 1 000 F par seau. Selon l’ingénieur agronome Sébastien Mekontso, en service à la délégation régionale de l’Agriculture et du Développement rural de l’Ouest, ce manque à gagner va aux mains des différents intermédiaires que sont les transporteurs et les Bayam-sellam. Et c’est le consommateur final qui supporte le surcoût des produits.

« Les difficultés de transport et la commercialisation sont deux maillons inséparables du système post-récolte. Les difficultés de transport occasionnent des pertes dues aux pourritures parce que les produits récoltés sont entassés pendant longtemps et exposés aux intempéries. En plus, les bassins de production enclavés nécessitent des véhicules adaptés pour assurer le transport des produits de récolte. Du coup, les producteurs et les populations sont obligés de subir le chantage des quelques transporteurs qui dictent leurs lois. Le bénéfice du producteur se trouve sérieusement grevé », explique l’ingénieur agronome. Il conclut cependant qu’avec le désenclavement annoncé du bassin agricole de l’Ouest, les pertes post-récoltes liées aux difficultés de transport vont assurément baisser, car il ne sera plus nécessaire de faire recours à des véhicules particuliers pour l’évacuation des récoltes. De même, la commercialisation des produits agricoles sera plus équitable entre les producteurs, les distributeurs et les consommateurs car tout le bénéfice ne sera plus dilué dans la distribution.sceau-pommes-de-terre

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