Le foulard noué aux hanches, balai en main, Solange Enyegue, cadre dans une entreprise de la place, astique son domicile au quartier Essos à Yaoundé. Les allées, vérandas, vitres tout ou presque a subi une cure de jouvence. « Avec les occupations professionnelles, il n’est pas aisé de bien faire le ménage chez soi. Et comme la fête approche, j’ai décidé de prendre les choses en main », explique-t-elle, entre deux coups de balai. Et une fois le ménage terminé, elle indique que « les ingrédients pour la préparation d’un bon Ndomba de pangolin vont être réunis, entre autres mets, au menu pour ce dernier jour de l’année ».
Comme la dame, les Camerounais sont plongés dans les préparatifs de la Saint Sylvestre et du Nouvel An. Achats de nouveaux vêtements, grande cuisine pour la réception de toute la famille. Et dans les points chauds de la ville également, les personnels ne s’ennuient pas. C’est le cas à la Sanza night club. La boîte de nuit brille de mille feux et un responsable affirme que tout est fin prêt pour la grande soirée VIP de ce 31 décembre. Des artistes ont été conviés et les amoureux du mouvement ne se plaindront pas. De belles surprises leur seront réservées. C’est également le cas au Bois d’ébène et dans d’autres débits de boisson de la ville.
Pour la sécurité de tous ceux qui sortiront cette nuit, la délégation générale à la sûreté nationale a mis en place un dispositif spécial. La direction de la sécurité publique et le groupement régional de la voie publique ont renforcé leurs équipes dans la ville. Pareil dans le reste du pays. L’objectif visé est la préservation du calme et de la sécurité dans tous les coins et recoins du triangle national. Eglises, points chauds et autres ont été fournis en éléments des forces de l’ordre. A Yaoundé, même le petit carrefour du lieu dit « Tam-Tam » a un élément de la circulation routière depuis la veille de Noël.
Chez les sapeurs-pompiers, l’on apprend également que toutes les casernes du pays sont en alerte. Un protocole spécial a été élaboré pour secourir à la seconde près les populations quel que soit le lieu. Les hôpitaux ne sont pas en reste. Les périodes des fêtes sont souvent propices à de nombreux accidents et des mesures spéciales ont été prises. Au Centre des urgences de Yaoundé, le directeur, Dr Louis Joss Bitang à Mafok, explique que des mesures spéciales ont été prises depuis la célébration de la fête de la Nativité. Ce dispositif va être maintenu, voire renforcé pour sauver des vies. Car, si certains préfèrent les grandes veillées de prières dans la nuit du 31 décembre, il y en a qui aiment se défouler dans les boîtes de nuit et même dans les rues, parfois à leurs risques et périls.
