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Dossier de la Rédaction

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Une belle résistance à la Conjoncture

Alors que les estimations de croissance de l’économie mondiale et sous-régionale ont été révisées à la baisse l’an dernier, les observateurs ont été émerveillés par la croissance économique du Cameroun qui s’est plutôt raffermie , en passant de 5,6% en 2013 à 5,9% en 2014 et 6% en 2015. Une belle performance ou mieux, cette belle résistance est d’autant plus surprenante que l’économie camerounaise affronte une conjoncture défavorable marquée par deux vents contraires : la baisse des recettes pétrolières consécutive à la chute persistante des cours mondiaux du pétrole brut et des autres matières premières, puis, l’augmentation des dépenses de sécurité pour contrer les attaques de la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord où l’activité économique est en berne dans les localités touchées par le conflit. On comprend donc pourquoi le chef de l’Etat, Paul Biya, dans son message radiotélévisé à la Nation le 31 décembre dernier, a magnifié cette capacité de résistance de notre économie avec à la clé, la création à fin novembre 2015, de 337 660 emplois nouveaux, contre 283 443 en 2014. Soit au total, de 2011 à 2015, la création de 1 175 358 emplois recensés. Ces fruits de notre croissance, portée par l’augmentation de la production pétrolière et les secteurs qui profitent de l’expansion actuelle de l’investissement public, n’ont d’ailleurs pas échappé à l’appréciation des partenaires au développement. On se souvient notamment à ce propos que le 18 novembre 2015, les administrateurs du Fonds monétaire international (FMI), achevant les consultations au titre de l’article IV avec le Cameroun, se sont félicités « de la remarquable résilience de l’économie camerounaise et du maintien de sa solide croissance, jusqu’à présent, en dépit de la chute marquée des cours mondiaux du pétrole et de l’aggravation des menaces sécuritaires dans la région ». Quant à l’inflation annuelle, d’après la même source, elle devrait s’élever à 2,8 % à fin 2015, c’est-à-dire rester sous la barre de 3% qui est la norme communautaire en zone CEMAC. Traduction : les effets de l’augmentation de 15 % des prix administrés des carburants le 1er juillet 2014 n’ont pas beaucoup impacté la hausse des prix. En outre, la viabilité de nos indicateurs macroéconomiques s’est également manifestée au niveau des recettes totales qui ont augmenté en 2015, grâce à une forte performance de l’impôt non-pétrolier. D’après la direction générale des Impôts, 1 537,4 milliards de F CFA de recettes fiscales non pétrolières auront été collectées au terme de l’exercice dernier, sur un objectif de 1 403,8 milliards de F CFA. Autre performance remarquable, le secteur financier qui est resté relativement sain et dispose de liquidités excédentaires, selon le FMI. Cependant, le chef de l’Etat reconnaît lui-même « que cette croissance ne suffit pas encore à transformer de façon significative le quotidien de nos populations de base ». Raison pour laquelle il a déclaré que « nous devons faire mieux » pour atteindre une croissance plus forte et plus inclusive. La théorie économique admettant qu’il faut réaliser des taux de croissance d’au moins 7% l’an et ce, pendant une longue période, pour espérer voir reculer sensiblement la pauvreté de masse.

 

 

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